Le Journal de Quebec

Trump dit avoir le « droit absolu » de se gracier lui-même

-

WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a affirmé hier avoir le « droit absolu » de s’accorder la grâce présidenti­elle, tout en assurant n’avoir rien à se reprocher dans l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections qui fait peser une lourde menace sur sa présidence. Au-delà du strict débat juridique, qui divise les experts, le fait même que le 45e président des États-unis évoque cette hypothèse a suscité une avalanche de réactions indignées et de mises en garde, y compris au sein de son propre camp.

D’autant que chaque jour qui passe, Donald Trump s’emploie, avec son entourage, à distiller l’idée que la suite de l’enquête dépend de son bon vouloir et qu’elle ne peut en définitive pas l’atteindre.

Affirmant, contre toute évidence, que la nomination du procureur spécial Robert Muel- ler était « anticonsti­tutionnell­e », il a fait mine hier dans un tweet de se montrer beau joueur en acceptant que les investigat­ions se poursuiven­t. « Malgré cela, nous jouons le jeu, car, contrairem­ent aux démocrates, je n’ai rien fait de mal ! », a-t-il lancé.

L’enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne Donald Trump et Moscou ainsi qu’une possible « obstructio­n de justice » de la part du président américain est une épée de Damoclès sur le mandat du magnat de l’immobilier.

« Comme cela a été stipulé par de nombreux spécialist­es du droit, j’ai le droit absolu de me gracier, mais pourquoi le ferais-je alors que je n’ai rien à me reprocher ? », a écrit le président dans un tweet matinal, avec le style provocateu­r qu’il affectionn­e.

Newspapers in French

Newspapers from Canada