Le Journal de Quebec

TOLÉRANCE ZÉRO

Les pilotes doivent soigner tant leur corps que leur monoplace

- LOUIS BUTCHER

Les pilotes de F1 sont redevables aux écuries qui consacrent des millions de dollars pour gagner quelques dixièmes de seconde au tour.

Comme le poids minimum des voitures est calculé avec le pilote à bord, ces derniers doivent donc collaborer.

D’autant plus que les voitures, plus exigeantes à piloter que jamais, demandent qu’ils soient dans une forme physique exemplaire.

Les pilotes doivent non seulement supporter des pointes de vitesse de 360 km/h, mais aussi encaisser jusqu’à 6,5 G en phase de décélérati­on, et ce, à plusieurs reprises pendant un seul tour.

Tout ça est réalisé dans un environnem­ent très inconforta­ble, les pilotes étant pour ainsi dire soudés au siège, ce qui les empêche de respirer de façon normale.

En fonction de la chaleur aussi, c’est à un véritable marathon auquel sont soumis les pilotes après quelque deux heures de course.

200 PULSATIONS PAR MINUTE

Pour parvenir à rouler efficaceme­nt dans des conditions extrêmes, les pilotes doivent se contraindr­e à un entraîneme­nt rigoureux et essentiel.

C’est connu, les pilotes ont un rythme cardiaque moins élevé que la moyenne des gens qui ont de 60 à 80 battements, alors que celui des pilotes peut baisser jusqu’à 40.

En revanche, il peut atteindre les 200 pulsations par minute au moment crucial, en fait, lorsque le signal du départ est donné.

Lors d’une course, les pilotes peuvent brûler jusqu’à près de 2000 calories. La températur­e dans le cockpit peut atteindre les 70 °C et ils peuvent perdre jusqu’à quatre litres d’eau.

BONNE HYGIÈNE DE VIE

Le retraité de la F1 et véritable exemple de condition physique de très haut niveau, Mark Webber, a récemment accordé une entrevue au cours de laquelle il faisait état des méthodes qu’il s’est imposées pendant sa carrière.

« Il faut d’abord et avant tout éviter les excès et avoir une bonne hygiène de vie, a relaté l’australien, vainqueur de neuf Grands Prix. Outre l’entraîneme­nt, le sommeil est primordial. J’ai toujours tenté de dormir neuf heures par jour pour être en forme le lendemain.

« Évidemment, a-t-il renchéri, il y a des choses à éviter, dont l’alcool et la drogue, si ce n’est le champagne sur le podium et une coupe en célébrant la victoire avec les membres de son équipe. »

VIRAGES EN... APNÉE

« Les gens ne s’imaginent pas, a renchéri Nico Rosberg, lui aussi retraité, combien il faut être en forme pour rouler en F1 aujourd’hui.

« Dans les virages, on ne peut respirer, on doit souvent les négocier en apnée. C’est dans les lignes droites qu’on récupère, mais dans un intervalle de temps très court, tout en étant concentré à procéder à certains réglages à l’aide de boutons sur le volant.

« Non, des temps morts, il n’y a en pas sur la piste. »

 ??  ?? Le pilote québécois Lance Stroll peut compter sur la présence de son entraîneur personnel, David Whiteman, qui le suit dans tous ses déplacemen­ts à travers le monde. PHOTO LOUIS BUTCHER
Le pilote québécois Lance Stroll peut compter sur la présence de son entraîneur personnel, David Whiteman, qui le suit dans tous ses déplacemen­ts à travers le monde. PHOTO LOUIS BUTCHER

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