Québec en état d’alerte maximale
Convois policiers, hélicoptères, édifices barricadés et nombreuses patrouilles : Québec est dans une tout autre ambiance alors que le niveau de sécurité a augmenté d’un cran hier.
À cette longue liste, il faut ajouter les pratiques d’intervention du Groupe intégré de la sécurité du G7 (GIS), les blocs de béton et les clôtures. Sans parler des mesures de surveillance qu’on ne voit pas.
Encore hier, la fébrilité de la population était beaucoup plus perceptible que la menace des casseurs. Depuis lundi, une patrouille statique de la Sûreté du Québec a été déployée à l’entrée des deux ponts.
« Comme la circulation risque d’être augmentée pour le G7, s’il y a une col- lision, nous serons prêts à intervenir rapidement », explique Audrey-anne Bilodeau, porte-parole au GIS.
Plusieurs voitures de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) étaient aussi stationnées à proximité des ponts. Un maître-chien a été aperçu.
Des militaires lourdement armés ont également été aperçus au Centre des congrès de Québec, déjà barricadé. Ailleurs, la Société québécoise des infrastructures sur la rue de l’amérique-française a aussi placardé ses accès.
PEUR DE MANIFESTER
Amnistie internationale déplore que des citoyens craignent de manifester en raison des trop grandes présences policières.
« Si les gens ont peur maintenant de descendre dans la rue manifester parce que la présence policière est trop brutale, ça, c’est vraiment dommage. Il y a un rétrécissement de l’espace démocratique avant même que le G7 soit commencé », a dit Anne Sainte-marie.
D’ailleurs, l’organisation observera les actions des policiers durant le sommet dans le but de prévenir les violations de droits fondamentaux des manifestants.
« S’il y a eu des progrès dans la société, ici comme ailleurs, c’est parce que les gens sont descendus dans les rues », dit-elle.
Mais, les gens ne cesseront pas d’être mobilisés à cause de l’intimidation des autorités, dit Mme Ste-marie, ajoutant que les groupes communautaires ont simplement changé leur façon de protester et de poser des actions. — Avec la collaboration de
Jean-françois Racine