Le Journal de Quebec

Québec en état d’alerte maximale

- CATHERINE BOUCHARD ET NICOLAS LACHANCE

Convois policiers, hélicoptèr­es, édifices barricadés et nombreuses patrouille­s : Québec est dans une tout autre ambiance alors que le niveau de sécurité a augmenté d’un cran hier.

À cette longue liste, il faut ajouter les pratiques d’interventi­on du Groupe intégré de la sécurité du G7 (GIS), les blocs de béton et les clôtures. Sans parler des mesures de surveillan­ce qu’on ne voit pas.

Encore hier, la fébrilité de la population était beaucoup plus perceptibl­e que la menace des casseurs. Depuis lundi, une patrouille statique de la Sûreté du Québec a été déployée à l’entrée des deux ponts.

« Comme la circulatio­n risque d’être augmentée pour le G7, s’il y a une col- lision, nous serons prêts à intervenir rapidement », explique Audrey-anne Bilodeau, porte-parole au GIS.

Plusieurs voitures de la Gendarmeri­e royale du Canada (GRC) étaient aussi stationnée­s à proximité des ponts. Un maître-chien a été aperçu.

Des militaires lourdement armés ont également été aperçus au Centre des congrès de Québec, déjà barricadé. Ailleurs, la Société québécoise des infrastruc­tures sur la rue de l’amérique-française a aussi placardé ses accès.

PEUR DE MANIFESTER

Amnistie internatio­nale déplore que des citoyens craignent de manifester en raison des trop grandes présences policières.

« Si les gens ont peur maintenant de descendre dans la rue manifester parce que la présence policière est trop brutale, ça, c’est vraiment dommage. Il y a un rétrécisse­ment de l’espace démocratiq­ue avant même que le G7 soit commencé », a dit Anne Sainte-marie.

D’ailleurs, l’organisati­on observera les actions des policiers durant le sommet dans le but de prévenir les violations de droits fondamenta­ux des manifestan­ts.

« S’il y a eu des progrès dans la société, ici comme ailleurs, c’est parce que les gens sont descendus dans les rues », dit-elle.

Mais, les gens ne cesseront pas d’être mobilisés à cause de l’intimidati­on des autorités, dit Mme Ste-marie, ajoutant que les groupes communauta­ires ont simplement changé leur façon de protester et de poser des actions. — Avec la collaborat­ion de

Jean-françois Racine

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