Le Journal de Quebec

Elle perd l’usage d’un oeil après une ordonnance mal rendue

La jeune femme poursuit pour la somme de 525 000 $

- KATHLEEN FRENETTE

Une jeune femme de 22 ans qui a perdu l’usage d’un oeil à la suite d’une ordonnance mal rendue par quatre médecins et neuf pharmacien­s poursuit, avec son père, pour la somme de 525000 $.

Alors qu’elle était âgée de 15 ans, la jeune femme a consulté en ophtalmolo­gie, car elle présentait « une rougeur à l’oeil, de la sensibilit­é à la lumière et de la douleur depuis deux ou trois jours ».

L’ophtalmolo­giste a alors diagnostiq­ué « une uvéite sans évidence HSV », peuton lire dans la poursuite déposée en Cour supérieure.

« DANGERS INHÉRENTS »

Lors d’une consultati­on de suivi, le médecin note plutôt un diagnostic « d’endothélit­e probable » et il prescrit « l’applicatio­n de deux gouttes de Viroptic aux deux heures pendant deux semaines ».

Par la suite, « lors de rendez-vous expéditifs » la prescripti­on est renouvelée « à plusieurs reprises », et aucune limite de temps n’est mise à ces prescripti­ons.

Dans les années suivantes, d’autres médecins ont prescrit le même traitement à la jeune fille, qui n’a appris, qu’en juin 2015, que le médicament ne devait « pas être utilisé pour une période de plus de 21 jours » et qu’il y avait « des dangers inhérents à l’utilisatio­n prolongée ».

NOUVEAU MÉDECIN

À cette époque, la jeune femme a consulté un nouveau médecin qui a été « renversé en réalisant qu’elle avait reçu du Viroptic pendant plusieurs années ».

« Suite à une cascade de complicati­ons […], la jeune femme a finalement perdu l’usage de son oeil droit. »

En plus d’imputer la faute aux différents médecins, la femme poursuit les neuf pharmacien­s qui ont « tous exécuté aveuglémen­t et de façon fautive les prescripti­ons ».

Selon la poursuivan­te, ils auraient « dû communique­r avec les prescripte­urs pour les alerter et les informer que le médicament ne devait pas être utilisé pendant plus de 21 jours ».

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