Elle perd l’usage d’un oeil après une ordonnance mal rendue
La jeune femme poursuit pour la somme de 525 000 $
Une jeune femme de 22 ans qui a perdu l’usage d’un oeil à la suite d’une ordonnance mal rendue par quatre médecins et neuf pharmaciens poursuit, avec son père, pour la somme de 525000 $.
Alors qu’elle était âgée de 15 ans, la jeune femme a consulté en ophtalmologie, car elle présentait « une rougeur à l’oeil, de la sensibilité à la lumière et de la douleur depuis deux ou trois jours ».
L’ophtalmologiste a alors diagnostiqué « une uvéite sans évidence HSV », peuton lire dans la poursuite déposée en Cour supérieure.
« DANGERS INHÉRENTS »
Lors d’une consultation de suivi, le médecin note plutôt un diagnostic « d’endothélite probable » et il prescrit « l’application de deux gouttes de Viroptic aux deux heures pendant deux semaines ».
Par la suite, « lors de rendez-vous expéditifs » la prescription est renouvelée « à plusieurs reprises », et aucune limite de temps n’est mise à ces prescriptions.
Dans les années suivantes, d’autres médecins ont prescrit le même traitement à la jeune fille, qui n’a appris, qu’en juin 2015, que le médicament ne devait « pas être utilisé pour une période de plus de 21 jours » et qu’il y avait « des dangers inhérents à l’utilisation prolongée ».
NOUVEAU MÉDECIN
À cette époque, la jeune femme a consulté un nouveau médecin qui a été « renversé en réalisant qu’elle avait reçu du Viroptic pendant plusieurs années ».
« Suite à une cascade de complications […], la jeune femme a finalement perdu l’usage de son oeil droit. »
En plus d’imputer la faute aux différents médecins, la femme poursuit les neuf pharmaciens qui ont « tous exécuté aveuglément et de façon fautive les prescriptions ».
Selon la poursuivante, ils auraient « dû communiquer avec les prescripteurs pour les alerter et les informer que le médicament ne devait pas être utilisé pendant plus de 21 jours ».