Le gros goujat orange
Le gros goujat orange salit chaque jour l’institution de la présidence américaine en tripotant de ses petits doigts boudinés graisseux de fastfood ses responsabilités, y compris de participer au G7 à la rencontre essentielle, en ces temps troubles, entre les chefs d’état démocratiques.
Donald Trump débarque (peutêtre) au Québec ce matin, de mauvaise humeur, en furie contre son hôte Justin Trudeau qui a eu l’audace de répliquer du tac au tac à l’imposition de tarifs punitifs sur l’acier et l’aluminium. Il croisera aussi son ex-meilleur ami, Emmanuel Macron, qui fait maintenant front commun avec le Canada.
Il en profitera certainement pour faire comprendre à Angela Merkel, la chancelière allemande et à Theresa May, la première ministre britannique, à quel point il les méprise. Qu’elles soient deux femmes d’âge mûr dont l’entrejambe ne l’intéresse pas n’est certes pas un hasard.
Shinzo Abe du Japon, avec qui il pratique la diplomatie sur le green, devrait s’en tirer à bon compte même s’il craint que l’enthousiasme de Trump pour Kim Jong-un – et la possibilité d’un Nobel – ne l’incite à être trop conciliant avec la Corée du Nord.
DRÔLES DE CHOIX
C’est fou à quel point Donald Trump semble préférer les dictateurs sanguinaires et les autocrates corrompus aux imparfaits, mais honnêtes démocrates.
Il devrait par contre s’enticher du nouveau premier ministre italien, Giuseppe Conte, qui dirige un gouvernement populiste, avec une forte composante d’extrême droite.
Pendant ce temps, la tension monte sur la planète. Récemment, le guide suprême iranien a twitté qu’israël était un cancer qui devait être détruit, ajoutant : « il est possible que cela arrive ». Comme recette pour déclencher un conflit mondial, difficile de faire mieux.
L’heure est à l’union des forces démocratiques. Il est quand même incroyable que les États-unis sous Trump s’en soient auto-éjectés.