UNE PREMIÈRE MANIFSOUS HAUTE SURVEILLANCE
Deux arrestations ont eu lieu au terme d’une soirée où les forces de l’ordre ont prisles grands moyens pour éviter les débordements
Les policiers y sont allés d’une démonstration de force qui n’a laissé aucune chance de débordement aux quelque 500 manifestants présents lors de la première manifestation anti-g7 hier soir.
Déployées par centaines le long du parcours et lourdement équipées, les forces de l’ordre ont passé un message clair aux manifestants qui voudraient chambouler le sommet. Pour mettre la table avant même que la marche débute, des policiers antiémeute se sont déployés autour du parc des Braves au son des matraques frappant sur les boucliers.
Finalement mise en branle vers 18 h 55, la manifestation est demeurée calme durant la majeure partie du trajet d’environ deux kilomètres.
ARRESTATIONS
Le Journal a malgré tout été témoin de deux arrestations en cours de route, dont un manifestant qui a tenté de traverser les lignes policières sur la Grande Allée. La police a confirmé que les deux personnes ont été arrêtées pour possession de substances explosives.
La mission d’observation civile d’amnistie internationale s’est dite, à première vue, satisfaite du déroulement de la manifestation, malgré le nombre très élevé de policiers de l’antiémeute.
« Jusqu’à preuve du contraire, tout le monde a été assez réservé », a souligné Anne Ste-marie, la porte-parole de l’organisme.
TENSION EN FIN DE PARCOURS
C’est en fin de parcours, à l’arrivée près de l’assemblée nationale, que la tension s’est fait le plus sentir.
Comme la majorité de la foule se dispersait, quelques manifestants ont enflammé des drapeaux des sept pays membres du G7 en plein boulevard René-lévesque et d’autres ont lancé des pièces pyrotechniques.
Bien installés derrière les clôtures qui protègent le Centre des congrès, les policiers ont regardé la scène attentivement, sans toutefois tenter de réprimer le mouvement.
Les contestataires se sont rapidement dispersés. Arrivée au point de chute vers 20 h 20, la quasi-totalité des manifestants avait quitté les lieux aux alentours de 21 h 15.
PLUSIEURS FAMILLES
La manifestation a attiré l’attention de nombreux curieux le long des artères empruntées par le convoi. Un peu partout sur les balcons, des citoyens armés de leur téléphone captaient la scène avec intérêt.
Une famille de touristes d’ottawa en avait toutefois contre les policiers, affirmant avoir été bousculée sur le trottoir.
« Ils ont poussé mon grand-père qui se tenait sur le trottoir, ils l’ont poussé dans la rue », a indiqué une jeune fille, à propos de son grand-père de 79 ans.