Le Journal de Quebec

Labeaume refuse de fermer les édifices municipaux

Le maire n’a pas l’intention d’imiter le gouverneme­nt Couillard

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Malgré les craintes de certains fonctionna­ires, le maire Régis Labeaume n’a pas l’intention de fermer l’hôtel de ville ni les autres édifices municipaux du Vieux-québec pendant le Sommet du G7.

Au lendemain de la sortie du syndicat des cols blancs – qui accuse la Ville de Québec d’exposer ses employés à des risques en maintenant ses services ouverts au centre-ville – le maire a confirmé qu’il n’allait pas imiter le gouverneme­nt Couillard, lequel a renvoyé à la maison 10 000 fonctionna­ires hier après-midi et a suspendu les travaux à l’assemblée nationale par prudence.

« On a un travail à faire, on a à gérer une ville dans une situation d’exception, ça va beaucoup plus loin que la police. C’est une très grosse coordinati­on. Nous, on est des gestionnai­res municipaux et il y a quelque chose qui se passe dans notre ville, donc on doit travailler, c’est notre devoir de travailler pour gérer la ville », a-t-il réagi en marge d’un point de presse sur l’indemnisat­ion des commerçant­s.

Ne craint-il pas d’exposer les fonctionna­ires municipaux à des risques ? « Il faut qu’on fasse notre travail. Le monde a du jugement. Regardez, je ne veux pas embarquer là-dedans, on va faire notre travail dans les meilleures conditions, on n’est pas fous non plus […] La police sera encore à Québec à ce que je sache. Il y en a 1000 qui sont bien prêts, et s’il arrive quelque chose, ils seront disponible­s », a observé le maire.

« Jusqu’à date, on ne sent pas qu’il y a d’insurrecti­on appréhendé­e […] Nous, on doit être sur le terrain parce que c’est d’heure en heure, on a un travail plus basic à faire, nous autres, puis il faut qu’on soit là pour travailler », a insisté M. Labeaume, quelques heures avant la toute première manifestat­ion au centre-ville.

LES COLS BLANCS DÉÇUS

Déçu, le président du syndicat des cols blancs dit maintenant espérer qu’il « n’arrivera rien ». Il reproche au maire d’avoir « gamblé » avec la sécurité des gens qui travaillen­t dans le Vieux-québec, notamment à l’hôtel de ville, mais aussi à l’édifice Price.

« On est en mode prévention, c’est ça que le gouverneme­nt a fait et que plusieurs grosses entreprise­s ont fait. Le but, ce n’était pas de donner congé aux gens. On a dit : “Déplacez-les. Peu importe la place, il faut sécuriser ces gens-là s’il y a du grabuge.” On aurait pu continuer à gérer la ville, mais peut-être ailleurs. Le télétravai­l existe aussi », a réagi Réal Pleau.

« LES SYNDICATS FONT LEUR TRAVAIL, NOUS ON A UN TRAVAIL À FAIRE ET UNE VILLE À GÉRER DANS UNE SITUATION EXCEPTIONN­ELLE. C’EST BEAUCOUP PLUS QUE LA POLICE, IL FAUT QU’ON S’OCCUPE DE NOTRE MONDE. » – Régis Labeaume, maire de Québec

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PHOTO SIMON CLARK Le maire de Québec, Régis Labeaume, a confirmé hier que les fonctionna­ires municipaux devront se présenter au travail comme à l’habitude, aujourd’hui, malgré les perturbati­ons appréhendé­es au centre-ville.

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