Labeaume refuse de fermer les édifices municipaux
Le maire n’a pas l’intention d’imiter le gouvernement Couillard
Malgré les craintes de certains fonctionnaires, le maire Régis Labeaume n’a pas l’intention de fermer l’hôtel de ville ni les autres édifices municipaux du Vieux-québec pendant le Sommet du G7.
Au lendemain de la sortie du syndicat des cols blancs – qui accuse la Ville de Québec d’exposer ses employés à des risques en maintenant ses services ouverts au centre-ville – le maire a confirmé qu’il n’allait pas imiter le gouvernement Couillard, lequel a renvoyé à la maison 10 000 fonctionnaires hier après-midi et a suspendu les travaux à l’assemblée nationale par prudence.
« On a un travail à faire, on a à gérer une ville dans une situation d’exception, ça va beaucoup plus loin que la police. C’est une très grosse coordination. Nous, on est des gestionnaires municipaux et il y a quelque chose qui se passe dans notre ville, donc on doit travailler, c’est notre devoir de travailler pour gérer la ville », a-t-il réagi en marge d’un point de presse sur l’indemnisation des commerçants.
Ne craint-il pas d’exposer les fonctionnaires municipaux à des risques ? « Il faut qu’on fasse notre travail. Le monde a du jugement. Regardez, je ne veux pas embarquer là-dedans, on va faire notre travail dans les meilleures conditions, on n’est pas fous non plus […] La police sera encore à Québec à ce que je sache. Il y en a 1000 qui sont bien prêts, et s’il arrive quelque chose, ils seront disponibles », a observé le maire.
« Jusqu’à date, on ne sent pas qu’il y a d’insurrection appréhendée […] Nous, on doit être sur le terrain parce que c’est d’heure en heure, on a un travail plus basic à faire, nous autres, puis il faut qu’on soit là pour travailler », a insisté M. Labeaume, quelques heures avant la toute première manifestation au centre-ville.
LES COLS BLANCS DÉÇUS
Déçu, le président du syndicat des cols blancs dit maintenant espérer qu’il « n’arrivera rien ». Il reproche au maire d’avoir « gamblé » avec la sécurité des gens qui travaillent dans le Vieux-québec, notamment à l’hôtel de ville, mais aussi à l’édifice Price.
« On est en mode prévention, c’est ça que le gouvernement a fait et que plusieurs grosses entreprises ont fait. Le but, ce n’était pas de donner congé aux gens. On a dit : “Déplacez-les. Peu importe la place, il faut sécuriser ces gens-là s’il y a du grabuge.” On aurait pu continuer à gérer la ville, mais peut-être ailleurs. Le télétravail existe aussi », a réagi Réal Pleau.
« LES SYNDICATS FONT LEUR TRAVAIL, NOUS ON A UN TRAVAIL À FAIRE ET UNE VILLE À GÉRER DANS UNE SITUATION EXCEPTIONNELLE. C’EST BEAUCOUP PLUS QUE LA POLICE, IL FAUT QU’ON S’OCCUPE DE NOTRE MONDE. » – Régis Labeaume, maire de Québec