Le Journal de Quebec

Y’en aura pas de pays !

- Jacques Moreau

Jonathan Trudeau envoie une douche froide aux « souveraini­stes ». Le Parti québécois ressent ce désintéres­sement.

Mon analyse est que les jeunes qui ont suivi Pierre Bourgault en 1967, ont, en grand nombre, gradué dans une carrière, un travail, une entreprise, qui a des liens assez importants avec le Reste du Canada (ROC). Au cours des années 1960, un groupe important de jeunes issus de nos grosses familles des villages de campagne arrive en ville à la recherche d’emplois, et découvre que la langue anglaise est souvent un prérequis comme qualificat­ion. Mais il trouve un « leader » en M. Bourgault, et se mobilise pour la « défense » de la langue et ainsi naît le mouvement « séparatist­e ».

Ils ont pratiqueme­nt réussi au Québec. Le ROC a appris la langue de Molière au point où Recensemen­t Canada rapporte un taux de bilinguism­e au Canada de plus de 18 %, bien sûr le Québec fournit une bonne part de ces bilingues. Une fois le Québec séparé du Canada, plus de raison de maintenir le bilinguism­e d’une part ou de l’autre.

RÉALITÉ... les jeunes Québécois ont aussi découvert qu’il y a plus de belles opportunit­és d’emplois et d’affaire si on peut converser couramment en anglais. En fait, le français s’impose par force de loi, l’anglais est un choix de liberté ; c’est la langue de la majorité du Canada et sur le continent nord-américain. Nous ne sommes plus en 1890, isolés dans nos villages respectifs.

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