Doug Ford remporte le scrutin en Ontario
Le Parti progressiste-conservateur majoritaire
TORONTO | (Agence QMI) Le chef conservateur Doug Ford est devenu le nouveau premier ministre de l’ontario hier soir, son parti ayant délogé les libéraux au pouvoir depuis près de 15 ans.
Quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote, alors que les résultats rentraient de façon accélérée en raison de l’adoption d’une nouvelle technologie dans plusieurs bureaux de vote, il était clair que le Parti progressiste-conservateur de l’ontario avait remporté ces élections.
Un peu plus de 20 minutes après la fermeture du scrutin, les conservateurs étaient déjà crédités de 70 sièges (gagnés ou en avance) sur les 124 que comptera la nouvelle législature, pour près de 40 % du vote. Une demi-heure plus tard, ce nombre avait grimpé à 74.
Les conservateurs se sont donc vu accorder un gouvernement majoritaire par l’électorat, avec leur promesse de baisser les impôts, d’annuler l’augmentation prévue du salaire minimum à 15 $ de l’heure et de l’augmenter plutôt en fonction de l’inflation, de mettre fin à l’attente dans les hôpitaux et à « la médecine de couloirs » et de faire baisser les factures d’électricité, notamment pour les familles, les agriculteurs et les petites entreprises.
FRÈRE DE ROB
La débâcle libérale était anticipée depuis longtemps ; son ampleur, peut-être pas, même si plus récemment les sondages ne donnaient qu’un seul siège assuré aux libéraux. Mais, avant le début de la campagne électorale et même avant que l’ancien conseiller municipal de Toronto Doug Ford – frère de Rob, le défunt maire de la Ville Reine – soit choisi pour succéder à l’ancien chef Patrick Brown, qui a dû partir après avoir été la cible d’allégations d’inconduite sexuelle, les conservateurs étaient déjà les favoris.
L’insatisfaction de la population face à la chef libérale et première ministre sortante Kathleen Wynne, et donc un besoin de changement bien présent, a plombé le parti, tellement que Mme Wynne a jugé bon d’admettre la défaite samedi dernier à quelques jours des élections en demandant aux électeurs libéraux de sauver les meubles.
BONNE PERFORMANCE DU NPD
Déjà en mars 2017, un sondage Angus Reid ne donnait que 12 % à Mme Wynne en termes de popularité. Ce taux avait remonté jusqu’à 20 % en décembre pour redescendre à 19 % en mars dernier.
Le fait que son parti était au pouvoir depuis longtemps et qu’elle n’a pas su convaincre qu’elle incarnait le changement explique en partie ce revirement, selon certains experts interviewés par des médias ontariens ces derniers mois.
Le fait qu’elle ne soit pas particulièrement charismatique n’aurait pas joué en sa faveur non plus.
Moins d’une heure après la fermeture des bureaux de vote, les libéraux avaient trois députés élus et étaient en avance dans seulement cinq autres circonscriptions.
Quant aux néo-démocrates d’andrea Horwath, ils ont, comme les conservateurs, profité du recul libéral, et récoltaient, un peu avant 22 h, 40 sièges (remportés ou en avance), positionnés pour constituer l’opposition officielle.