Donald Trump dit être prêt à inviter Kim Jong-un à Washington
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a affiché jeudi sa confiance à l’approche du sommet très attendu avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, se disant même prêt à inviter ce dernier aux États-unis si le tête-àtête de Singapour se passe bien.
« Tout est prêt pour le sommet. Tout se passe très bien, j’espère que cela va continuer comme ça », a-t-il déclaré en recevant le premier ministre japonais Shinzo Abe, à cinq jours d’une rencontre à l’issue très incertaine tant les négociations sur la dénucléarisation de la péninsule s’annoncent âpres.
Interrogé sur la façon dont il préparait ce rendez-vous historique, le 45e président des États-unis a mis en avant son instinct : « Je ne pense pas avoir besoin de me préparer tant que ça. C’est d’abord une question d’état d’esprit, de volonté de faire avancer les choses ».
« Nous commencerons peut-être par établir une bonne relation, et c’est quelque chose de très important pour atteindre le but ultime d’un accord », a ajouté l’ancien promoteur immobilier, rappelant l’exigence des États-unis : que Pyongyang se débarrasse de ses armes nucléaires.
NORMALISER LES RELATIONS
Le président irait-il jusqu’à inviter le jeune dirigeant du régime reclus avec lequel il était engagé il y a quelques mois encore dans une surenchère verbale ? « La réponse est oui [...], assurément, si ça se passe bien », a-t-il répondu, évoquant un possible face-à-face à la Maison-blanche.
Soulignant combien l’outil des sanctions était « puissant », M. Trump a expliqué avoir choisi de ne pas en ajouter d’autres à ce stade pour laisser une chance à un dialogue qui pourrait selon lui aboutir à « quelque chose d’incroyable pour le monde » et, à terme, à une « normalisation » des relations entre Washington et Pyongyang.
En première ligne sur ce dossier, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui a rencontré Kim Jong-un à deux reprises à Pyongyang, a assuré que ce dernier était sérieux dans sa volonté de négocier.
« Il m’a dit personnellement qu’il était prêt à dénucléariser », a-t-il expliqué. Le secrétaire d’état américain a précisé qu’il irait à la rencontre des responsables sud-coréens, japonais et chinois dans la foulée du sommet entre Trump et Kim.
M. Abe, qui tente de faire entendre sa voix dans les intenses tractations diplomatiques en cours autour de la péninsule coréenne, a de son côté souligné qu’il n’y avait pas de changement dans la politique japonaise visant à réaliser « une vraie paix » dans cette partie de l’asie.