Le Journal de Quebec

Déjà des coupes

Moins de financemen­t et moins de ressources alors que s’amorce l’ère post-alex Harvey

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

Congédieme­nts et réorganisa­tion à Ski de fond Canada (SFC), difficulté­s de financemen­t et coupes au Centre national Pierre Harvey, ressources diminuées pour l’entraîneur Louis Bouchard ; l’ère des bouleverse­ments anticipée vient de s’amorcer en cette fin de carrière d’alex Harvey, qui pourrait être le seul skieur canadien en Coupe du monde avant les Fêtes.

Malgré la quatrième place louable d’harvey à l’épreuve de 50 km aux Jeux olympiques, l’absence du Canada sur le podium à Pyeongchan­g et un creux dans la relève débouchent comme prévu sur des lendemains difficiles.

Le directeur général de SFC, Shane Pearsall, a indiqué au Journal qu’il appréhende une baisse de financemen­t de l’ordre de 70 % de la part d’à nous le podium pour la prochaine saison, ce qui représente un manque à gagner d’environ 500 000 $. En conséquenc­e, la fédération retrancher­a 40 % à sa contributi­on annuelle au Centre national d’entraîneme­nt Pierre Harvey (CNEPH) pour la chiffrer à 100 000 $.

« On vient d’entrer complèteme­nt dans l’ère post-alex Harvey », observe Georges Bertrand, président par intérim du CNEPH, qui voit son programme en « mode survie » depuis que le célèbre skieur a annoncé qu’il ne participer­a pas aux Jeux en 2022.

BOUCHARD SEUL EN EUROPE

La nomination de Pierre-nicolas Lemyre comme directeur du programme haute performanc­e ( voir autre texte), hier, s’inscrit comme une première action dans la relance de SFC. Entre-temps, la réorganisa­tion aura des incidences sur l’encadremen­t pour Alex Harvey durant la prochaine saison, qui sera marquée par les championna­ts mondiaux à Seefeld en Autriche, du 19 février au 3 mars.

Quatre salariés administra­tifs et spor- tifs à SFC ont été remerciés cette semaine, dont l’ex-skieur de l’équipe nationale Ivan Babikov qui agissait depuis deux ans comme entraîneur en Coupe du monde aux côtés de Louis Bouchard. Avec Harvey comme seul de son camp durant les quatre arrêts de la Coupe du monde en novembre et décembre, Bouchard pourrait devoir veiller en solitaire durant les courses.

Il est aussi question que le taux de présence en Europe de l’entraîneur soit diminué de 50 %, afin qu’il se consacre davantage à la dizaine d’athlètes du CNEPH pour ainsi diminuer les dépenses.

« Alex demeure pour nous une priorité et on veut continuer à lui offrir la structure qui lui permettra encore de se battre contre les meilleurs au monde », prévoit Lemyre, qui précise toutefois qu’il est trop tôt dans son cas pour définir le budget et l’encadremen­t dont bénéficier­a l’équipe canadienne.

EFFETS AU CNEPH

Dans cette restructur­ation, des effets collatérau­x apparaisse­nt déjà au CNEPH. Le nombre de fondeurs dans cette antichambr­e de l’équipe nationale devrait passer de quinze à une dizaine. L’un des entraîneur­s et préparateu­r physique d’alex Harvey, Charles Castonguay, verra son salaire diminué et le tiers de son occupation sera récupéré au profit d’excellence sportive Québec-lévis.

François Pépin, qui était jusqu’à cette année entraîneur à temps plein auprès de cette relève, partagera maintenant son temps entre le centre et les programmes de Ski de fond Québec.

« Nous laisserons probableme­nt tomber la série de compétitio­ns que nos athlètes faisaient en Europe au mois de février et qui leur permettait d’apprivoise­r la réalité européenne », avise Georges Bertrand.

Qu’elle survienne l’année prochaine ou la suivante, on peut déjà mesurer les conséquenc­es de la retraite d’alex Harvey...

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PHOTO D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E La retraite annoncée d’alex Harvey provoque déjà des pertes dans le financemen­t de son sport au Canada.

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