Le Journal de Quebec

Plusieurs commerçant­s de Québec heureux et apaisés

Les gens d’affaires vont pouvoir se concentrer sur la saison touristiqu­e

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Plusieurs commerçant­s ont poussé un grand soupir de soulagemen­t en fin de journée hier alors que le Sommet du G7 semblait déjà derrière eux.

Sur le coup de 18 h, des propriétai­res ont ressorti certaines pièces du mobilier sur les terrasses, quelques clients étaient de retour, ici et là, et les camions de nettoyage étaient déjà au travail dans le secteur de la Grande Allée et de la fontaine de Tourny.

Les derniers manifestan­ts ont également quitté les lieux sans lancer un seul caillou et la majorité des policiers ont disparu rapidement. Même les calèches ont vite pu reprendre le chemin en début de soirée. Bref, la vie semblait reprendre son cours normal à la grande joie des citoyens et des commerçant­s, loin d’être malheureux que tout se termine ainsi.

« Je suis très content d’être resté ouvert et la police a fait une solide job. Mais c’est 75 % de perte de revenus », a mentionné Philippe Desrosiers, de la microbrass­erie L’inox, sur la Grande Allée.

PAS D’INQUIÉTUDE­S

« Voir 200 personnes qui se promènent dans la rue, ce n’est pas très dangereux ! C’est sûr que c’était tranquille, mais ça va revenir. C’est la loi de la business », a ajouté François Blais, du Bistro B sur l’avenue Cartier.

L’homme d’affaires n’a pas été surpris par la présence policière massive. « On l’avait tellement annoncé. Je ne suis pas Starbucks ou Shell. Je suis juste un restaurate­ur et je suis content que ce soit fini. »

Même son de cloche pour l’organisme Action promotion Grande Allée. Le directeur général André Verreault n’avait jamais vu autant de policiers dans le secteur.

« On a hâte de passer à autre chose. C’est fini, tant mieux. Il n’y en avait pas de manifestan­ts. Les pertes de revenus, c’est indéniable. Le service de police ne pouvait pas nous dire qu’il n’arriverait rien, mais après coup, on doit comprendre de son message qu’il savait qu’il allait garder le contrôle. Je ne pense pas qu’ils nous ont fait peur. Personne ne peut jouer au devin maintenant. Il fallait être conscient du risque. »

SATISFAIT DU TRAVAIL

À la Société de développem­ent commercial (SDC) du Vieux-québec, le constat est sensibleme­nt le même. Les rues sont demeurées désertes, à l’exception des touristes présents.

« On est soulagé que ça se soit bien passé. C’est un plus qu’il n’y ait pas eu de bris. On est très content. Les policiers nous avaient beaucoup rassurés, surtout la semaine dernière. On savait qu’il y aurait de la protection. Il y a eu des pertes de revenus, mais je ne peux pas dire combien encore », a expliqué Annick Deschênes, directrice de la SDC.

Aujourd’hui, au lieu de réparer des vitrines cassées, il ne restera plus qu’à retirer les panneaux sur les commerces encore barricadés, puis payer la facture.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Vers 18 h hier, les policiers avaient quitté les lieux et le nettoyage des rues était déjà amorcé autour de la colline Parlementa­ire.

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