Le Journal de Quebec

DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com LOUISE

Ça prend combien d’échecs pour comprendre ?

J’ai 48 ans et je suis bel homme selon mes proches. Je n’ai donc pas de mal à séduire les filles, bien que je ne croie pas que ce soit mon principal atout. Je travaille dans l’immobilier et je gagne fort bien ma vie. J’ai pris du temps à me fixer sur ce que je souhaitais dans ma vie privée. L’idée de fonder une famille n’étant pas dans mes priorités entre 20 et 40 ans, je préférais m’attacher à des filles jeunes et de party plutôt qu’à des filles prêtes à s’engager pour la vie.

Quand je me suis rendu compte que j’approchais de la quarantain­e sans avoir de base solide pour me ressourcer, que mes amis d’enfance et de jeunesse étaient en couple avec des enfants, je me suis retrouvé bien seul. J’ai alors décidé que j’allais trouver la femme de ma vie pour avoir ma famille moi aussi.

Depuis ce grand virage dans mon existence amorcé à 40 ans, j’ai eu trois relations qui se sont avérées catastroph­iques. Chacune a duré plus ou moins deux ans et m’a laissé un goût amer des femmes. Chaque fois, j’avais l’impression d’avoir trouvé la perle rare, et chaque fois, ç’a foiré.

Les premiers mois sont idylliques. La fille accepte de déménager chez moi, ce qui normalemen­t signifie un certain intérêt pour ma propositio­n de vie commune. Elle m’assure que mes amis sont extra, que je suis le conjoint parfait et que je propose une vie idéale dans une maison de rêve. Ça dure un an, un an et demi, puis ça s’effrite. La fille ne veut pas vraiment avoir d’enfants, du moins pas tout de suite. Elle trouve que je mène une vie un peu trop « straight » avec peu de place pour la folie, vu que je travaille au moins trois soirs par semaine et les samedis et dimanches bien souvent, donc que je présente peu d’intérêt pour elle.

Ça fait trois fois qu’on me fait le coup. Trois fois que je pense avoir trouvé le jackpot et que je me fais « flusher ». C’est quand même pas normal? Je ne suis pas devenu du jour au lendemain un gars pas intéressan­t, alors que je faisais partie des stars avant ? Et je te jure Louise qu’au début, les filles trouvent toutes que je suis parfait. Comment se fait-il qu’après deux ans la baloune puise se dégonfler à ce point ?

Ça en prend combien d’essais avant de se résigner à se dire « qu’on trouvera jamais » ? Qu’estce que je dois comprendre de ça ? Ça me mine tellement, vous ne pouvez pas savoir. Je ne sais plus quoi dire à mes amis et je trouve ça humiliant de devoir expliquer que la fille m’a laissé sans que je comprenne pourquoi.

Je peux vous jurer que j’ai été le plus honnête des hommes dans ces trois essais. Que jamais je n’ai négligé de rassurer les filles sur le sérieux de ma démarche. Comment se fait-il qu’elles me croient au départ, mais qu’elles déchantent ensuite ? Se pourrait-il qu’une fois établie, une réputation de coureur ne puisse plus jamais se détruire ?

R.B.

Je ne sais pas si je comprends bien votre dernière phrase. Mais si vous étiez un coureur avant d’effectuer cette mue pour devenir un « homme à marier pour fonder une famille », que vous n’avez pas changé vos méthodes d’approche et que vous cherchez les candidates de la même manière et dans la même talle qu’avant, il est normal que vous vous retrouviez dans un tel cul-de-sac.

Cessez de vous intéresser aux filles pour vous intéresser aux femmes. Donc, changez de talle. Priorisez les qualités humaines aux qualités physiques, tant chez vous que chez la femme à conquérir. Et n’oubliez jamais que si vous n’offrez pas du temps de qualité à l’être aimé pour bâtir une vie à deux, il y a de fortes chances qu’elle se désintéres­se vite.

Penséedujo­ur Ces douleurs que tu ressens sont des messages. Écouteles. – Rumy

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