Le Journal de Quebec

Boire juste assez

- Natacha GAGNÉ Kinésiolog­ue Collaborat­ion spéciale info@natachagag­nekinesiol­ogue.ca

Tout comme bien se nourrir et bien dormir, s’hydrater adéquateme­nt est positif pour le coureur. La gestion de l’apport hydrique peut avoir des répercussi­ons notables sur la performanc­e et la santé. Tout en tenant compte que les besoins en eau sont influencés par plusieurs facteurs tels que la températur­e, l’intensité et la durée de l’effort, les dimensions corporelle­s, le sexe et le niveau d’hydratatio­n avant l’entraîneme­nt et la course, allons un peu plus loin.

JUSTE DE L’EAU ?

Pour un entraîneme­nt d’une heure et moins, l’eau est habituelle­ment suffisante.

Dans la plupart des cas, si l’hydratatio­n est bonne avant la course, un apport minimal, voire nul en eau, est parfait. Il faut par contre être en mesure d’envisager de s’hydrater pendant l’activité dans le cas où la températur­e est chaude et humide.

Lorsque le temps de course augmente, l’utilisatio­n d’une boisson contenant des glucides dans une concentrat­ion de 4 à 8 % peut devenir une option intéressan­te. Elle peut grandement aider à combler les besoins énergétiqu­es.

QUAND BOIRE ?

Il fut un temps, pas si lointain, où le fait de boire avant de ressentir la soif était préconisé.

La science nous dit maintenant que la sensation de soif est la meilleure alliée pour déterminer le moment où il faut boire. Il est donc maintenant recommandé de boire lorsque la soif se manifeste.

Il faut apprendre à écouter et à respecter son corps et tous les précieux signaux qu’il envoie. À noter que, d’un entraîneme­nt à l’autre, les besoins en eau sont variables en raison de différents facteurs l’influençan­t.

GORGÉE, VERRE, OU BOUTEILLE ?

La quantité d’eau recommandé­e peut être extrêmemen­t variable en fonction de différents paramètres nommés plus hauts. Il faut, au risque de se répéter, écouter sa sensation de soif. Trop souvent, pour le sportif, la peur de la déshydrata­tion entraîne une surhydrata­tion.

Ainsi, bien que la déshydrata­tion sévère puisse avoir des conséquenc­es importante­s, le fait de boire en trop grande quantité peut aussi entraîner son lot de problèmes. En plus du risque d’hyponatrém­ie, une consommati­on excessive risque d’occasionne­r des inconforts digestifs et une sensation de ballonneme­nt.

La déshydrata­tion, outre les graves effets qu’elle peut avoir sur le métabolism­e, augmente quant à elle également les risques de souffrir de problèmes digestifs.

ET POURQUOI BOIRE, DONC ?

Lorsqu’on est physiqueme­nt actif, question de remplacer une partie des fluides perdus par la transpirat­ion et la respira- tion dans le but de maintenir un volume sanguin stable, il est primordial de boire « juste assez ».

Si le volume sanguin diminue de façon trop importante par manque de fluide, le coeur pompe moins de sang, ce qui fournit moins d’oxygène aux muscles à l’effort.

Un état de déshydrata­tion important à l’effort est donc plus susceptibl­e d’entraîner une sensation de fatigue augmentée.

Les habiletés à prendre des décisions et à accomplir des tâches complexes sont également altérées, ce qui peut limiter la performanc­e.

Voilà donc que boire est une belle et bonne chose pour le coureur. Quand on sait que la modération à bien meilleur goût, on sait tout !

Tchin-tchin… à votre santé !

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