La sécurité « visible à l’oeil nu » dissipée d’ici le 20 juin
LA MALBAIE | Le Sommet du G7 est maintenant chose du passé à La Malbaie, mais ce n’est que d’ici le 20 juin que les mesures de sécurité visibles seront complètement dissipées.
Déjà, en début de soirée hier, certaines rues soumises à une surveillance accrue ont été rouvertes à la libre circulation.
« Pour tout ce qui est visible à l’oeil nu, le délai de ramassage est le 20 juin, soit avant la période de la Saint-jean-baptiste », a indiqué le maire Michel Couturier, hier, tandis que les convois diplomatiques quittaient la ville à l’issue des deux jours qu’a duré le G7.
M. Couturier a dressé un bilan « au-delà » de ses attentes, notamment pour les répercussions touristiques et infrastructurelles qui découlent de l’événement. Mais surtout « pas de casse, s’est-il réjoui. C’est tout le contraire qu’on pensait avant le début du G7 ».
La « zone de libre expression » s’est justement animée pour la dernière journée du Sommet du G7, hier, alors que plus d’une centaine de manifestants s’y sont réunis sur l’heure du midi, dont des membres de la diaspora vietnamienne et un groupe nationaliste québécois.
Une quinzaine de membres du groupe nationaliste Québec libre en action se sont invités vers 12 h 30, effaçant la présence de près d’une centaine de Canadiens d’origine vietnamienne pro-environnement, qui sont partis quelques minutes plus tard.
ÉCHANGE VERBAL HOULEUX
Les manifestants nationalistes ont peu après été irrités par la pancarte brandie par un résident de La Malbaie, où l’on pouvait lire « Nous sommes tous des immigrants ».
« Je vais te l’arracher, ta pancarte », a d’ailleurs menacé un homme qui défilait avec Québec libre en action, avant qu’un autre ne lâche que les « immigrants et les colons, ce n’est pas pareil » puisqu’« il n’y avait rien avant, sauf des Indiens ».
Une femme identifiée au groupe nationaliste et le résident à la pancarte se sont alors engagés dans un échange verbal plutôt houleux. « C’est un dialogue de sourds, mais je trouvais important qu’il y ait une contrepartie à leur message », a expliqué Guillaume Lespérance, un enseignant, qui était aussi sur place hier pour dénoncer l’enveloppe de 600 M$ consacrée à l’organisation du Sommet du G7.
Les deux orateurs improvisés se sont finalement entendus sur le fait qu’ils n’allaient pas s’entendre, s’échangeant une tape dans la main pour officialiser ce constat.