Le Journal de Quebec

TRUMP S'ACHARNE SUR TRUDEAU

Après l’échec du G7, le président américain et sa bande multiplien­t les insultes

- GUILLAUME ST-PIERRE

Justin Trudeau est devenu le souffre-douleur de Donald Trump et de ses conseiller­s à l’aube de la rencontre historique entre le dictateur Kim Jong-un et le président américain, essuyant une pluie d’insultes sans précédent.

La relation entre les deux dirigeants a atteint le fond du baril dans les dernières heures, croit un expert de l’université Laval, Louis Bélanger.

« C’est un bas dans la relation canado-américaine, dit-il. Manifestem­ent, il y a une crispation, une radicalisa­tion de la relation. »

POURQUOI ?

Tout a commencé lorsque Donald Trump a torpillé le Sommet du G7 de Justin Tru- deau en refusant de signer la déclaratio­n commune des pays membres, qualifiant au passage le premier ministre canadien de « très malhonnête » et de « faible » sur Twitter.

Le principal conseiller économique du président Trump en a rajouté une couche, hier, en accusant Justin Trudeau d’avoir « trahi » les États-unis.

Un autre conseiller de M. Trump, Peter Navarro, en a remis sur Fox News en déclarant qu’il « y a un siège réservé en enfer pour tout dirigeant étranger qui s’engage dans une diplomatie de la mauvaise foi avec Donald Trump et tente de le poignarder dans le dos quand il s’en va ».

Tout cela parce que Justin Trudeau a déclaré en conclusion du G7 qu’il se sentait « insulté » par les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium, ont expliqué les trois Américains. Or, ce n’était pas la première fois que Justin Trudeau utilisait cette expression pour qualifier l’attitude protection­niste de l’administra­tion Trump.

KIM JONG-UN

Une autre raison expliquera­it donc la réaction épidermiqu­e de la Maison-blanche. Son nom ? Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen, que Donald Trump rencontre demain à Singapour.

« Le président des États-unis n’allait pas se laisser malmener par un premier ministre canadien à la veille » de cette rencontre « historique », a martelé M. Kudlow. Il ne peut pas se permettre d’avoir l’air faible avant de négocier avec la Corée du Nord.

Justin Trudeau n’a pas répondu directemen­t aux attaques des faucons de la Maison-blanche. Sur Twitter, il a soutenu avoir conclu au G7 un « accord historique » qui « favorisera la prospérité des citoyens et l’économie, protégera la démocratie,

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