Le Journal de Quebec

Harper croit que le président américain se trompe de cible

L’ex-premier ministre commente la guerre tarifaire

-

AGENCE QMI | L’ancien premier ministre Stephen Harper s’est interrogé, hier, sur « l’obsession » du président américain Donald Trump vis-à-vis de la relation commercial­e entre le Canada et les États-unis.

« Au Canada, nous essayons de comprendre la perspectiv­e américaine. Je peux comprendre pourquoi le président Trump, pourquoi les Américains ressentent le besoin d’avoir de meilleures relations commercial­es », a d’abord laissé entendre M. Harper, en évoquant les cas de la Chine et de « certains points » avec le Mexique, dont le secteur automobile.

« Je ne comprends pas l’obsession des relations commercial­es avec le Canada », a cependant ajouté l’ancien premier ministre lors d’une entrevue accordée à Fox News, avant de rappeler que la balance commercial­e entre les deux pays est pratiqueme­nt à l’équilibre.

PLUS GRAND ACHETEUR

« Le Canada est le plus grand acheteur de biens et services des États-unis au monde. Ce n’est pas la Chine, le Mexique, le Royaume-uni ou l’allemagne, c’est le Canada. Pour moi, c’est la mauvaise cible et, de ce que je comprends de l’opinion publique américaine, je ne crois pas que les partisans de Trump estiment que la relation commercial­e avec le Canada est un problème », a poursuivi M. Harper.

« Il n’y a pas de problème fondamenta­l dans la relation commercial­e entre le Canada et les États-unis. C’est une relation plus ou moins égalitaire qui est vitale pour les entreprise­s et les consommate­urs de chaque côté de la frontière », a-t-il ajouté.

L’ex-chef conservate­ur s’est gardé de donner son avis sur la façon dont les libé- raux de Justin Trudeau devraient approcher l’administra­tion Trump pour discuter des litiges commerciau­x.

Il n’a pas davantage donné son opinion sur l’idée exprimée par le président Trump quant à la possibilit­é de conclure des accords bilatéraux entre les États-unis et le Mexique, d’un côté, et les États-unis et le Canada de l’autre, en lieu et place de l’accord de libre-échange nord-américain entre les trois pays.

SAUVETAGE DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE

M. Harper s’est toutefois remémoré le sauvetage de l’industrie automobile dans la foulée du krach boursier de 2008, déplorant que nombre d’emplois se soient ensuite déplacés vers le Mexique, une situation problémati­que selon lui.

 ?? PHOTO AFP ?? Stephen Harper, photograph­ié ici en octobre dernier, a accordé, hier, une entrevue au réseau Fox News.
PHOTO AFP Stephen Harper, photograph­ié ici en octobre dernier, a accordé, hier, une entrevue au réseau Fox News.

Newspapers in French

Newspapers from Canada