Le Journal de Quebec

Ils ont payé cher pour voir peu

- VINCENT LARIN

Des amateurs du Grand Prix du Canada déplorent que les billets d’admission générale, les moins cher et qui ne donnent pas accès aux estrades, ne permettent plus d’avoir des points de vue intéressan­ts du circuit Gilles-villeneuve.

« Il y a beaucoup plus d’estrades [payantes] aujourd’hui », regrette Jean-françois Rosa qui n’a pas manqué un seul Grand Prix depuis 30 ans. « Maintenant les places sont beaucoup plus basses et les meilleurs endroits pour voir la course ont été remplacés par des estrades », ajoute-t-il.

L’an dernier, le promoteur du Grand Prix du Canada, François Dumontier, avait donné le coup d’envoi d’une série d’activités pour le 40e anniversai­re du Grand Prix.

À TOUTE VITESSE

L’un des premiers volets consistait en une promotion où les amateurs de F1 avaient pu se procurer des billets d’admission générale (vendus habituelle­ment à 99 $ l’unité) pour la modique somme de 19,78 $.

Le Journal a fait l’expérience de s’en procurer un pour constater sur le terrain ce qu’il était possible d’apercevoir pendant la course. Nous nous sommes rabattus sur un site de revente où des billets étaient encore disponible­s au coût de 84 $, taxes et frais de vente compris, puisque cette promotion ne durait que le temps d’une journée.

Le constat est sans appel : outre quelques écrans sur le site qui diffusent en direct la course, les détenteurs de billets d’admission générale entendent beaucoup plus les bolides qu’ils ne les voient réellement.

Excepté quelques chanceux arrivés très tôt à des endroits précis du circuit, les seules places disponible­s sont derrière plusieurs rangées de chaises pliantes et permettent à peine de distinguer la couleur des voitures de course tellement celles-ci passent vite.

UN HAPPENING

Oubliez les meilleurs emplacemen­ts du site où l’on peut voir des accélérati­ons ou des dépassemen­ts ou encore les tours en bateau sur le plan d’eau adjacent au Casino : l’admission générale confine à de longs segments de bitume où les monoplaces passent à toute vitesse.

Mais plusieurs partisans ne semblent pas s’en faire outre mesure, sachant qu’ils auraient pu débourser plus d’argent pour de meilleures places.

« On vient vraiment plus pour l’ambiance parce que c’est ça le Grand Prix, un happening », explique Victor Gaudreault, un autre adepte de course qui était présent pour la victoire de Gilles en 1978.

Contactée en fin d’après-midi à son bureau hier, une porte-parole du Grand Prix n’a pas rappelé Le Journal.

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