Le Journal de Quebec

UN DÉFILÉ SIGNÉ FERRARI

Sebastian Vettel procure à la Scuderia une première victoire en 14 ans à Montréal

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m

Sebastian Vettel ne pouvait trouver un meilleur moment pour procurer à Ferrari une première victoire à Montréal depuis 2004.

Son troisième succès de la saison hier, et surtout le 50e de sa brillante carrière en F1, survient 40 ans après le triomphe historique de Gilles Villeneuve dans la métropole québécoise.

Le Québécois Lance Stroll, lui, n’a pas fait long feu, étant éliminé dès le premier tour à la suite d’un accident.

Parti en position de tête, Vettel a mené le Grand Prix ducanada de bout en bout pour mettre un terme à la chasse gardée de Mercedes et de Lewis Hamilton, qui y convoitait un quatrième gain consécutif.

Le quadruple champion du monde a devancé le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull), qui n’ont jamais été en mesure d’inquiéter le nouveau patron au terme des 68 (et non 70) tours qu’a comportés l’épreuve.

HAMILTON DÉLOGÉ

Vettel fait coup double puisqu’il déloge Hamilton du premier rang du championna­t des pilotes après les sept premières étapes de la saison. L’écart n’est toutefois que d’un seul point.

« Je suis heureux d’avoir comblé tous les tifosi réunis ici à Montréal, a dit Vettel. Et je sais qu’ils sont nombreux. Le nom Ferrari a une significat­ion particuliè­re ici depuis la célèbre victoire de Gilles [Villeneuve] en 1978. Cette écurie au passé mémorable est encore bien vivante. »

FIN ABRUPTE POUR STROLL

Stroll, qui s’était élancé de la 16e place, n’a quant à lui jamais bouclé le premier tour après avoir été impliqué dans un violent accrochage avec Brendon Hartley entre les virages 4 et 5 du tracé.

Malgré les reprises vidéo, il est difficile de trouver le coupable de la scène. Le Québécois n’a d’ailleurs pas voulu dénoncer le comporteme­nt de son rival de l’écurie Toro Rosso.

« Ce n’est pas de sa faute, a raconté le pilote québécois. Ce sont des choses qui arrivent après un départ. Chacun veut améliorer sa position. »

Le Néo-zélandais, lui, ne s’est pas adressé aux médias après son embardée. Il s’est plutôt dirigé vers un hôpital, par mesure préventive, même s’il a pu sortir de son bolide amoché sans assistance.

Les organisate­urs du Grand Prix avaient ajouté une section supplément­aire à la populaire tribune identifiée à Stroll, située de l’autre côté du tracé à la sortie du virage en épingle est, mais les spectateur­s n’auront jamais vu leur pilote passer devant eux pendant la course !

UN TOUR TROP TÔT

Outre cet accident, qui a nécessité l’interventi­on de la voiture de sécurité pour la seule fois, ce Grand Prix du Canada a fait mentir sa réputation de course à rebondisse­ments.

Les amateurs ont plutôt eu droit à deux défilés en ce dimanche radieux : celui de Jacques Villeneuve à bord de la Ferrari de son père un peu plus tôt, et celui… de Vettel.

À part les trois premiers, Daniel Ricciardo (Red Bull), Lewis Hamilton (Mercedes) et Kimi Räikkönen (Ferrari), classés dans l’ordre derrière eux, ont d’ailleurs été les seuls à terminer dans le même tour que le vainqueur.

Un gagnant qui d’ailleurs a vu le drapeau à damier être agité devant lui un tour trop tôt par Winnie Harlow, à qui on avait confié cette tâche. La mannequin canadienne est une bonne amie de Lewis Hamilton et elle avait été référée par l’écurie Mercedes pendant… la course.

Cette situation gênante a forcé les autorités de la Fédération internatio­nale de l’automobile (FIA) à rendre officielle la course après 69 tours et non les 70 réglementa­ires.

Une situation semblable s’était produite en 2014 au Grand Prix de Chine, dont la conclusion avait été signalée à l’avant-dernier tour.

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