Le Journal de Quebec

Huit manifestan­ts libérés

Les accusés se disent victimes de la « répression policière »

- DOMINIQUE LELIÈVRE Le Journal de Québec — Avec la collaborat­ion de Kathleen Frenette

Huit manifestan­ts arrêtés en marge des manifestat­ions anti-g7 ont retrouvé leur liberté moyennant plusieurs conditions, hier, après avoir passé pour la plupart trois jours à l’ombre.

Les six hommes et deux femmes ont comparu par visioconfé­rence à la cour municipale du poste de police du parc Victoria, en avant-midi à Québec.

lls avaient précédemme­nt plaidé non coupables à l’accusation d’attroupeme­nt illégal qui pèse sur chacun d’eux, à l’exception d’un homme de 36 ans qui a plutôt été arrêté pour avoir proféré des menaces sur internet.

Marc-andré Chapados avait été identifié par l’escouade en cybercrimi­nalité de la Sûreté du Québec, pour ensuite être arrêté pendant une manifestat­ion jeudi soir.

Dans une image obtenue par TVA Nouvelles et qui proviendra­it de son compte Twitter, on aperçoit notamment un pistolet de nature inconnue, un vaporisate­ur chasse-ours, un masque à gaz et des pansements.

À sa sortie de la cour, l’individu a refusé de commenter cette accusation, mais a assuré qu’il n’avait pas l’intention de manifester avec un tel arsenal dans les rues de Québec.

« Non, non, non, s’est-il borné à dire. Je ne vous parlerai pas de ça, mais ça n’a aucun rapport. »

À l’unisson, les prévenus ont dénoncé la « répression policière » dont ils affirment avoir été victimes.

« Moi, je pense que c’est un procès politique, tout simplement. […] S’il y avait eu zéro arrestatio­n [les autorités] auraient eu l’air fou, donc il fallait qu’elles donnent l’exemple », a soutenu l’un d’eux, Yannick St-jacques Lauriault.

Comme les six autres accusés d’attroupeme­nt illégal, l’homme se trouvait vendredi près de l’autoroute Dufferin-montmorenc­y où d’autres manifestan­ts ont mis le feu à un sofa pour bloquer la circulatio­n.

Les accusés proviennen­t principale­ment de Québec, mais aussi de La Malbaie, Trois-rivières et Montréal.

Du nombre, une femme, Lynda Forges, fait aussi face à des accusation­s de méfait à un bien d’une valeur de moins de 5000 $ et d’avoir porté une arme dans un dessein dangereux, soit une bonbonne de poivre de cayenne, entre autres.

Un homme, Maxime Laliberté, fait de son côté face à une accusation supplément­aire d’entrave à un agent de la paix.

PLUSIEURS CONDITIONS À RESPECTER

Les prévenus ont pu quitter le poste de police moyennant plusieurs conditions, notamment de payer 500 $, de ne pas communique­r entre eux ou avec des membres du Réseau de résistance anti-g7 et de ne pas circuler dans un large périmètre au centre-ville de Québec. Ils seront de retour en cour le 19 juillet pour la suite des procédures.

Sur les 13 manifestan­ts arrêtés à Québec pendant le G7, deux autres doivent encore comparaîtr­e demain au palais de justice, alors que deux ont été libérés sous promesse de comparaîtr­e. Un dernier s’en tire avec une simple contravent­ion.

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PHOTO COURTOISIE L’un des accusés aurait diffusé sur Twitter cette image d’un kit de manifestan­t particuliè­rement étoffé. On y voit notamment un pistolet et un vaporisate­ur chasse-ours.

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