Plus difficile de demander le droit d’asile aux États-unis
WASHINGTON | (AFP) Les États-unis vont durcir les procédures de demande d’asile afin de limiter le flux d’immigrants originaires d’amérique centrale, a annoncé hier le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions.
Prétendre être victime de violences conjugales ou de violences de la part de gangs criminels ne sera ainsi plus suffisant pour les personnes qui souhaitent obtenir le droit à l’asile aux États-unis.
« Un étranger peut être victime de menaces et de violences pour un certain nombre de raisons liées à des questions sociales, économiques, familiales [...]. Mais le statut de bénéficiaire d’asile n’a pas vocation à réparer tous les malheurs », a-t-il affirmé.
S’exprimant sur la requête d’une Salvadorienne qui affirmait avoir été violée et battue par son époux pendant des années, il a rappelé que les demandeurs d’asile devaient prouver avoir été victimes de persécution en raison de leur nationalité, leurs convictions politiques ou leur appartenance à un groupe ethnique, religieux ou social. Ils peuvent aussi faire valoir une « peur crédible » pour leur vie.
MOTIFS
La définition de ces motifs ne peut pas être élargie ou être vague, a assuré M. Sessions, rejetant une précédente décision qui considérait les femmes mariées victimes de violences conjugales comme un groupe persécuté.
« Le simple fait qu’un pays puisse avoir des difficultés à empêcher certains crimes – comme les violences conjugales ou les violences de gangs – ou que certaines catégories de la population soient plus enclines à subir des violences ne peut justifier une demande d’asile », a estimé le ministre.