Le Journal de Quebec

Braidwood en contrôle

- MATHIEU BOULAY

Lors de ses visites précédente­s en sol québécois, Adam Braidwood avait fait parler de lui pour son style échevelé dans le ring, son charisme et sa grande gueule. Depuis son arrivée au Québec pour son duel contre Simon Kean, il est d’un calme olympien.

Et ça s’est poursuivi hier midi lors de son entraîneme­nt public présenté au gymnase Sherbatov de Laval. « Mon combat est samedi et c’est à ce moment que le party va commencer, a affirmé Braidwood avec un sourire aux lèvres. Ça m’en prend beaucoup pour me rendre nerveux.

« Par contre, on a toujours quelque chose à perdre lorsqu’on monte dans le ring. Plusieurs choses peuvent survenir durant un combat et on risque nos vies. Je prends tous mes duels au sérieux, que ce soit un combat de quatre rounds ou un affronteme­nt pour un titre mondial. »

L’autre aspect de Braidwood qui pourrait surprendre Kean : l’imprévisib­ilité. C’est souvent le cas pour les boxeurs dont les qualités pugilistiq­ues sont limitées.

« Mon plan est de le frapper le plus fort que je peux, a indiqué Braidwood. Simon est talentueux et il fait ce sport depuis assez longtemps. Il s’est souvent battu contre des adversaire­s plus petits que moi.

« Il a souvent mentionné qu’il a fait des séances d’entraîneme­nt avec des colosses, mais ce n’est pas la même chose qu’être dans une situation de combat. »

PAS LE MÊME BOXEUR

Lors de sa victoire contre Éric Martel-bahoeli l’an dernier à Québec, Braidwood avait transformé le combat en bataille de rue. Il n’avait pas gagné avec son style, mais avec la rage qu’il avait au coeur.

D’ailleurs, avant que l’arbitre n’arrête le combat, ses nombreux coups étaient larges et n’atteignaie­nt pas toujours la cible. Depuis cette soirée, l’ancien joueur de la LCF a fait ses devoirs en embauchant un vrai entraîneur de boxe en Rich Lestage.

« Il a complèteme­nt changé ma façon de m’entraîner, a indiqué Braidwood. Avant le combat contre Martel-bahoeli, ma préparatio­n s’était résumée à du spinning et à quelques séances de frappes sur un gros sac.

« Je n’avais aucun plan de match. Je voulais simplement me battre avec lui et briser sa confiance. Vous verrez la même attitude samedi, mais avec plus d’habiletés. »

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