Tremblay se demande si Lehouillier joue le jeu de la CAQ sur le 3e lien
Le maire de Lévis doit dévoiler toutes ses questions ce matin
Peinant à comprendre la démarche de Gilles Lehouillier, la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, se demande si le maire de Lévis tente de favoriser la Coalition avenir Québec (CAQ).
« Je pense que vous devriez lui poser la question », a suggéré Mme Tremblay, lorsqu’elle a été interrogée en ce sens, hier, lors d’une mêlée de presse, à l’assemblée nationale.
Gilles Lehouillier rendra publiques, ce matin, plus de 30 questions au sujet du bureau du troisième lien. Le maire de Lévis milite activement, depuis des mois, pour que le gouvernement convoque une rencontre du comité consultatif d’élus.
« Pourquoi il dévoile cette liste-là publiquement ? Pourquoi il n’a pas tout simplement demandé une rencontre entre lui et moi ? » s’est interrogée Mme Tremblay.
Quelques minutes plus tôt, les députés ont failli adopter, sans débat, une motion présentée par la CAQ pour « que l’assemblée nationale demande au comité politique sur le projet du troisième lien interrives entre Québec et Lévis de se rencontrer dans les plus brefs délais ». Le député de Québec solidaire Amir Khadir s’est toutefois opposé à son adoption.
Sans fixer de date, la ministre déléguée Tremblay s’est dite « très ouverte » à convoquer rapidement cette rencontre. « Je ne pense pas qu’il faut se diviser dans ce dossier-là, a-t-elle conseillé. On vise le même but, c’est à dire un troisième lien pour
améliorer la fluidité de la circulation. »
LABEAUME PAS PRESSÉ
D’autre part, et même s’il a lui aussi des questions au gouvernement au sujet du troisième lien, Régis Labeaume a dit ne pas voir d’urgence à la tenue d’une rencontre du comité d’élus.
« Je ne me suis jamais opposé à la rencontre du comité. Ce n’est pas moi qui mène. C’est le gouvernement qui décide. Moi, j’attends les directives tout simplement », a indiqué le maire de Québec, hier, en impromptu de presse.
La principale interrogation du maire Labeaume demeure celle de connaître « le gain net » pour Québec d’avoir un troisième lien. « Moi si je vais à une réunion, je veux avoir des réponses. Si on va là pour faire de la caméra, ça ne m’intéresse pas », a-t-il réitéré.