Le Journal de Quebec

Un Carrefour marqué par le G7

Un taux d’occupation légèrement à la baisse

- YVES LECLERC

L’annulation des deux dernières représenta­tions du spectacle Cold Blood, en raison de la tenue du G7, a eu un impact majeur sur le bilan de la 19e édition du Carrefour internatio­nal de théâtre.

Un impact qui s’est traduit par un taux d’occupation de 79 %, comparativ­ement aux 85 % et 84 %, atteints lors des années 2016 et 2017.

Cette décision, qui a été prise par les gens du Grand Théâtre de Québec, quelques heures avant la deuxième de trois représenta­tions, explique, précise Dominique Violette, directrice générale du Carrefour internatio­nal de théâtre, cette diminution en terme de fréquentat­ion. Une annulation qu’elle qualifie de crève-coeur.

« Les gens du Grand Théâtre ont démontré une ouverture à ne pas nous abandonner complèteme­nt avec ce problème financier. Nous sommes responsabl­es de payer ce que l’on doit à cette compagnie de théâtre. Il va y avoir des discussion­s à cet effet. N’eût été cet événement décevant et déstabilis­ant, on a livré une édition riche, mais qui s’est terminée un peu bizarremen­t », a-t-elle expliqué, lors d’un entretien.

« Surtout que les réactions, a ajouté la directrice artistique Marie Gignac, avaient été plus qu’enthousias­tes lors de la première. Ça a levé comme je n’ai pas vu ça souvent. »

Le Carrefour aimerait ramener Cold Blood, mais la chose sera impossible pour la prochaine édition. La pièce sera présentée à Antibes, en France, les 23 et 24 mai 2019 et le délai sera beaucoup trop court pour amener tout l’équipement nécessaire à Québec. On vise plus 2020.

NOUVEAU PARTENARIA­T

Présentée sur deux fins de semaine, en raison des risques de manifestat­ions entourant le Sommet du G7, le parcours déambulato­ire Où tu vas quand tu dors en marchant…? reviendra, l’an prochain, à la formule d’une présentati­on sur trois « week-ends ». On souhaite aussi conserver une représenta­tion de jour comme celle présentée à 15 h le 3 juin.

« Certains créateurs avaient exprimé la crainte de voir la magie de leurs tableaux disparaîtr­e, en raison de la clarté, mais l’expérience s’est avérée concluante. C’est plus cru le jour, mais ce fut une expérience positive et intéressan­te », a fait remarquer Marie Gignac.

Arrivant à la dernière année d’une entente avec la Ville de Québec, concernant le financemen­t de ce spectacle signature, la directrice générale est très confiante de voir ce partenaria­t être renouvelé.

« Notre dossier est déposé et on attend une décision que l’on souhaite obtenir bientôt », a-t-elle mentionné.

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