Le Journal de Quebec

LE MÉTRO AÉRIEN QUE QUÉBEC N’A PAS RETENU

- JEAN-LOUIS FORTIN Bureau d’enquête

Plusieurs villes dans le monde disposent d'un métro aérien, comme celui-ci à Moscou. Qué bec a cependant dit non merci, même si le projet coûtait 700 M M$ de moins que le tramway, a appris notre Bureau d’enquête

Si l’idée d’un métro aérien peut paraître futuriste, elle est exploitée partout dans le monde depuis des décennies.

Un des plus longs parcours de métro automatisé aériens sur la planète se trouve même au Canada. Il s’agit du Skytrain de Vancouver, mis en service en 1985 et qui compte aujourd’hui près de 80 km de voies.

Le métro aérien qui a été proposé à la Ville de Québec rappelle aussi, à plusieurs égards, le Réseau express métropolit­ain (REM) qu’est en train de construire la Caisse de dépôt à Montréal, et dont une section sera aussi en voies surélevées.

La capacité et le gabarit des structures requises à Québec sont toutefois moindres.

À Toronto, la navette entre l’aéroport Pearson et le centre-ville a été inaugurée en 2015, bien qu’elle ressemble davantage à un train classique.

« La Ville de Québec peut avoir un lien rapide entre l’aéroport Jean-lesage et le centre-ville, comme à Vancouver et Toronto et tel que planifié à Montréal », assure Louis Aucoin.

CLIMAT NORDIQUE

Selon nos informatio­ns, le consortium PWC et Arup a expliqué à la Ville de Québec qu’un métro aérien pouvait circuler sans problème dans un climat nordique comme Québec, tout comme un tramway d’ailleurs.

Par exemple, des monorails d’une longueur plus modeste que ce qu’il envisage à Québec sont en exploitati­on à Moscou, en Russie, ainsi qu’à Newark au New Jersey.

Selon ses promoteurs, un métro aérien, contrairem­ent à un tramway, n’est également jamais ralenti par des imprévus sur le réseau routier, comme un accident ou des travaux.

FABRICATIO­N AU QUÉBEC

Le consortium a aussi vanté le fait que la structure d’acier et le matériel roulant du métro aérien seraient fabriqués à 80 % au Québec.

Une clause à cet effet serait inscrite dans l’appel de propositio­ns qui serait lancé à tous les constructe­urs potentiels intéressés.

Le tramway promis par l’administra­tion Labeaume, pour sa part, devrait intégrer au minimum 25 % de contenu canadien.

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