Plus de 50 questions du maire de Lévis
Il s’en prend à Véronyque Tremblay et à Régis Labeaume
« APRÈS L’ÉLECTION [DU 1er OCTOBRE], ON NOUS RAMÈNE AU DEVIS. ON VA NOUS DIRE, SI C’EST LE MÊME GOUVERNEMENT, “PAS SÛR QUE ÇA VA ÊTRE UN TUNNEL”. ON VA NOUS DIRE QUE ÇA PEUT ÊTRE UN NOUVEAU TRAVERSIER, QUE ÇA POURRAIT ÊTRE LE TÉLÉTRAVAIL OU N’IMPORTE QUOI » – Gilles Lehouillier, maire de Lévis
Affirmant que « la population a droit à la transparence », Gilles Lehouillier a rendu publiques, hier, plus de 50 questions liées au devis technique du bureau de projet sur le troisième lien.
« Personne ne sait ce qui se passe au bureau de projet. Il n’y a aucune forme de transparence », s’est indigné M. Lehouillier, hier, lors d’un point de presse très couru.
Les questions du maire de Lévis portent notamment sur le mandat confié au prestataire de service, sur le devis lui-même, sur l’optimisation des liens existants et sur les solutions non immobilières, comme le télétravail et le covoiturage.
« Le mandat du prestataire est tellement large qu’il sera extrêmement difficile de dégager une solution globale crédible et cohérente conforme au discours politique qui circule depuis quelques mois », a insisté le maire.
Selon lui, le bureau actuel « propose des possibilités à l’infini qui vont dans toutes les directions » et qui ne privilégient pas forcément un lien autoroutier entre les deux rives.
Au même moment, le réseau de transport structurant de Québec – si cher au coeur de Régis Labeaume – a très rapidement obtenu le soutien financier du gouvernement, a déploré Gilles Lehouillier, en regrettant ce « deux poids deux mesures ».
Le maire de Lévis se bat depuis plusieurs semaines pour que le comité politique d’élus du bureau de projet du troisième lien se réunisse.
« Si le comité est bidon, le bureau de projet aussi est bidon, a affirmé Gilles Lehouillier. On peut donner n’importe quoi à une firme pour orienter l’étude. »
La liste des questions a été transmise à la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, en même temps qu’aux médias.
VERS UN BOYCOTTAGE ?
Le maire de Lévis a ajouté qu’il refuserait un éventuel tête-à-tête avec la ministre déléguée aux Transports, car les réponses doivent absolument passer par le comité d’élus, a-t-il insisté.
Il a également laissé entendre qu’il pourrait ordonner à ses hauts fonctionnaires de boycotter les réunions du comité consultatif du bureau de projet si aucune rencontre du comité d’élus n’est convoquée.
D’après M. Lehouillier, la ministre déléguée Tremblay « se cache derrière l’accessoire. C’est des faux-fuyants. C’est de la foutaise ».
UNE FLÈCHE À LABEAUME
Gilles Lehouillier a également lancé une flèche à son homologue Régis Labeaume, qui a récemment indiqué ne pas vouloir que la réunion d’élus se transforme en « show de caméras ».
« Pour les shows de kodaks, il est pas mal dur à battre, a glissé le maire de Lévis. Lui, c’est son Ritalin les médias. Il n’est pas capable de se passer des médias une seule journée, ce gars-là. Quand les médias ne sont pas là, il file mal. » — Avec la collaboration de Stéphanie
Martin et de Charles Lecavalier