Le Journal de Quebec

Un été à se faire piler sur la langue

- GILLES PROULX Communicat­eur, spécialist­e de l’histoire

Relâche estivale pour cette chronique d’opinion jusqu’à la fin août. Je garde toutefois ma page du cahier Weekend pour vous parler de voyages. En guise d’au revoir, j’aimerais aborder, encore une fois, le cas de notre pauvre langue française.

La semaine dernière, je vous parlais d’un restaurant de L’île-des-soeurs où l’on poste à l’accueil un employé incapable de dire bonjour, mais soi-disant en train d’apprendre le français... peut-être comme l’ancien capitaine Saku Koivu pendant 10 ans sans résultat ? Je me suis querellé avec le patron de l’établissem­ent. Je terminais en vous encouragea­nt à toujours faire un esclandre lorsque ce genre de situation survient, sans quoi le problème s’aggravera.

Le Québec est un État, avec la majuscule. Pas une province. Et c’est un État français, pas bilingue (le bilinguism­e officiel n’est qu’un attrape-nigaud imaginé par papa Trudeau pour angliciser le Québec). Et la ville de Québec est notre capitale nationale, pas provincial­e… malgré la mentalité de « ti-coune » de notre premier ministre.

MÉDIOCRITÉ

Pauvre langue française avec Michaëlle Jean comme présidente de l’organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie, et Paris, la capitale de l’anglicisme inutile partout, pour principale métropole !

Pauvre Québec avec son impuissant Office de la langue française qui ne fait rien contre l’anglicisat­ion des raisons sociales, des vitrines, des slogans, etc. ! Et que dire de la langue médiatique et commercial­e de plus en plus relâchée et empreinte de joual... le joual qui est le meilleur ami du franglais.

NOTABLE DE PROVINCE

Pauvre Québec avec son premier ministre Couillard qui tolère l’intolérabl­e en rencontran­t le président Macron à Montréal afin de lui éviter de poser le pied dans la Capitale-nationale (pour ménager Ottawa) !

Lorsque ma chronique d’opinion reviendra, à la fin août, j’ose espérer que le notable de province qui nous tient lieu de premier ministre sera sur le bord de prendre la porte. Mais la CAQ, dont les sondages laissent entrevoir la victoire, saura-t-elle affirmer le caractère national de l’état québécois ? Aura-t-elle l’intelligen­ce de jeter le mot « province » aux orties ?

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