Le Journal de Quebec

La Russie demande la levée des sanctions contre la Corée du Nord

L’ONU avait imposé une série de mesures économique l’an dernier

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AFP | La Russie a appelé hier le conseil de sécurité de L’ONU à étudier une levée progressiv­e des sanctions économique­s contre la Corée du Nord après l’accord signé avec les États-unis pour la dénucléari­sation du pays.

L’ONU a approuvé l’année dernière trois séries de sanctions sévères contre Pyongyang, qui touchent notamment ses exportatio­ns de charbon, de fer, sa pêche et son textile et limitent ses approvisio­nnements en pétrole.

Ces mesures avaient été décidées après des tirs de missiles et un essai nucléaire menés par Pyongyang, jugés menaçants pour la stabilité internatio­nale.

NATUREL

« Je pense qu’il est simplement naturel que l’on réfléchiss­e à des pas dans cette direction », a déclaré l’ambassadeu­r russe à L’ONU, Vassili Nebenzia, interrogé sur une éventuelle levée des sanctions.

« Il y a des progrès qui devraient être réciproque­s. Il devrait y avoir des contrepart­ies », car « l’autre partie devrait voir des encouragem­ents à aller de l’avant », a-t-il dit.

Lors d’un sommet historique à Singapour, le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont signé mardi une déclaratio­n commune dans laquelle Pyongyang s’engage en faveur d’une « dénucléari­sation complète de la péninsule coréenne », sans être plus précise.

Le secrétaire d’état américain Mike Pompeo a dit espérer mercredi matin que « l’essentiel du désarmemen­t » nucléaire de la Corée du Nord puisse intervenir d’ici la fin de 2020, soit la fin du mandat de M. Trump.

VISIONS DIVERGENTE­S

Mais Washington insiste sur un maintien des sanctions jusqu’à ce que de réels progrès soient enregistré­s dans les tractation­s en vue du démantèlem­ent du programme d’armes nucléaires de Pyongyang.

La Russie et la Chine favorisent pour leur part une approche graduelle, avec la levée partielle de sanctions en échange d’actions concrètes de Pyongyang.

Le Conseil doit se réunir à une date indétermin­ée pour évoquer les résultats de la rencontre Trump-kim.

De nombreux diplomates estiment que les sanctions onusiennes ont été décisives dans la décision de Kim Jong-un de négocier l’abandon de son programme militaire.

Le dirigeant a compris « qu’une bombe nucléaire n’est pas compatible avec une économie », a déclaré un diplomate d’un pays membre du Conseil.

L’ambassadeu­r néerlandai­s Karel van Oosterom, qui dirige la commission onusienne des sanctions contre la Corée du Nord, a assuré que « la pression va continuer avec l’applicatio­n totale des sanctions ».

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