Le rendement d’investissement Québec fléchit
Le rendement d’investissement Québec (IQ) a reculé au cours de l’exercice financier qui a pris fin le 31 mars à cause principalement d’une hausse des provisions pour pertes.
En excluant la vente de vieilles actions de Domtar et d’actifs liés au programme d’immigrants investisseurs, le rendement des capitaux propres du bras financier du gouvernement a atteint 5,3 %. Il s’élevait à 5,5 % en 2016-2017.
Les provisions pour pertes ont bondi, passant de 3 M$ à 60 M$. Le PDG D’IQ, Pierre Gabriel Côté, a expliqué au Journal que la hausse s’expliquait notamment par les fluctuations liées aux investissements dans le secteur minier.
Les frais d’administration D’IQ ont crû de 8 %, une hausse toutefois inférieure à la croissance des revenus. L’effectif de la société d’état a crû de 11 % en un an pour atteindre 515 salariés. Le nombre de cadres a explosé, passant de 51 à 88 en un an.
LÉGÈRE HAUSSE DES PROFITS
Le résultat net ajusté D’IQ s’est élevé à 170 M$ en 2017-2018, en légère hausse par rapport aux 165 M$ de l’année précédente. En incluant les ventes d’actifs, les profits ont atteint 264 M$, en hausse de 22 %.
« Avec l’économie qui roule, on n’a manqué aucune opportunité, malgré le fait que l’organisation est en pleine transformation », a déclaré M. Côté.
Les profits des dernières années ont permis à IQ de résorber le déficit accumulé de 550 M$ qui datait de la fusion avec la Société générale de financement. IQ est désormais en mesure de verser un dividende au gouvernement, si celui-ci le réclame.
« Là, on est vraiment en business », s’est félicité Pierre Gabriel Côté.
La rémunération de ce dernier a augmenté de 4,2 % l’an dernier pour atteindre un peu plus de 523 000 $.
Fait à noter, IQ a fortement réduit l’évaluation des retombées économiques de ses interventions. Elles sont passées de 614 M$ en 2016-2017 à 295 M$ l’an dernier.