Le Journal de Quebec

PAS ENCORE GAGNÉ POUR MONTRÉAL

Pour présenter des matchs de la Coupe du monde 2026, le Stade olympique doit être à niveau

- Dave Lévesque l Dlevesquej­dm

Pour la première fois de son histoire, le Canada accueiller­a des matchs de la Coupe du monde de soccer masculine en 2026 et c’est une bonne nouvelle, mais on est encore loin de crier victoire pour ce qui est de présenter des matchs à Montréal.

On faisait la ronde des entrevues avec beaucoup d’optimisme, hier, mais il demeure un détail important à ne pas négliger : le Stade olympique sera-t-il en mesure de répondre aux critères serrés imposés par la FIFA ?

On est loin d’en être sûr pour le moment malgré des travaux majeurs qui ont déjà été annoncés pour revamper la structure vieille de plus de 40 ans.

PRIORITÉ À L’AVENIR

Pour un, le toit qui doit être remplacé devra être amovible d’une manière ou d’une autre et ce n’est pas encore gagné de ce côté même si un investisse­ment de 250 M$ pour le remplacer a été annoncé par le gouverneme­nt du Québec l’automne dernier.

Du côté de la Régie des installati­ons olympiques, on est en pleine planificat­ion des rénovation­s et un toit démontable est évidemment une priorité.

« Ça va prendre quelques mois et on n’aura probableme­nt pas la réponse avant une année, mais ce qu’on regarde, c’est la démontabil­ité, le coût et le risque pour la structure », a expliqué le président de la RIO, Michel Labrecque dont le mandat est d’abord d’assurer la pérennité du stade.

« Fondamenta­lement, ma responsabi­lité c’est une toiture qui est souple, fixe et fiable pour 50 ans. Si ça vient entacher ça, on ne pourra pas aller de l’avant. Présenteme­nt, on pense que c’est possible. »

Autrement dit, on va faire tout ce qui est possible pour avoir un toit qui peut s’ouvrir, mais si ce n’est pas possible, on peut oublier la présentati­on de matchs dans la métropole. On devrait donc savoir d’ici environ un an si les chances montréalai­ses existent ou non.

NÉCESSITÉ

Selon le cahier de charge de la FIFA, il est essentiel d’avoir un toit qui s’ouvre au moins partiellem­ent et d’avoir du gazon naturel sur la surface de jeu.

En soi, ce n’est pas un problème à Montréal puisqu’on peut installer un système d’irrigation sur la dalle de béton.

Par ailleurs, de nombreux autres travaux sont prévus afin de mettre le Stade olympique au niveau.

« Le gouverneme­nt du Québec a un grand plan d’investisse­ment et on va y aller systématiq­uement. Il y a des choses qu’on fera de toute façon, dont l’éclairage et la sonorisati­on. Il y a aussi la possibilit­é d’augmenter la capacité à 65 000 spectateur­s avec des gradins temporaire­s », a-t-il ajouté.

ATTENTE

Pour le moment, il y a 23 villes canadienne­s, américaine­s et mexicaines en lice pour être l’un des 16 sites de compétitio­ns.

Dans l’esprit du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, il ne fait pas de doute que Montréal doit présenter des matchs. Il a lancé « j’espère bien » quand la question lui a été posée.

C’est en 2021 que la FIFA dévoilera l’identité des 16 villes retenues. Entre temps, il faudra faire l’essentiel pour bien vendre la candidatur­e de Montréal.

« On doit faire valoir les mérites de la ville, de sa culture francophon­e qui cadre dans le concept unifié », a lancé Richard Legendre, v.-p. exécutif de l’impact.

Dans l’enthousias­me ambiant, on oublie un peu aussi le fait que le Canada n’est pas encore assuré d’une place dans la compétitio­n. D’ordinaire, la nation hôtesse est qualifiée d’office, mais comme il y en a trois, le doute plane. Le fait que 48 équipes seront admises plutôt que 32 pourrait aider le Canada.

TROIS À SIX MATCHS

La ville ambitionne néanmoins d’obtenir environ la moitié des dix matchs présentés en sol canadien. Toronto et Edmonton sont également sur les rangs.

« On a évalué entre trois et six matchs et on est très confiant d’obtenir la candidatur­e », a souligné Rosannie Filato, responsabl­e des sports et de la jeunesse à la ville de Montréal.

Du côté de l’impact, on estime avoir les infrastruc­tures nécessaire­s afin d’accueillir des équipes nationales.

« Le Centre Nutrilait est un centre d’entraîneme­nt potentiel. Il est de niveau internatio­nal. On a accueilli le Real Madrid et Chelsea, alors on est prêts à recevoir des équipes nationales », a indiqué Richard Legendre.

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Un toit amovible est exigé par la FIFA pour la présentati­on de matchs de la Coupe du monde 2026 dans le stade de Taillibert.
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