Deux circuits suffisent
Québec en fait juste assez pour vaincre le Stockade de Salina au compte de 2-1
Ça a été plus ardu que prévu pour les Capitales de Québec en lever de rideau de leur série contre le Stockade de Salina, l’équipe itinérante de la Ligue Can-am, hier soir, mais deux claques en solo leur ont permis de quitter le stade Canac avec une victoire de 2-1.
Les hommes de Patrick Scalabrini ont fini la soirée avec une maigre récolte de trois coups sûrs, dont le circuit décisif de Brad Antchak en septième manche alors qu’il y avait deux retraits. L’autre circuit est venu du bâton de Yordan Manduley, en quatrième.
Les Capitales (17-10) se sont heurtés au brio du partant du Stockade, Jordan Cummings, qui a oeuvré durant l’ensemble des huit manches de ses coéquipiers en défensive, passant huit frappeurs dans la mitaine.
Le Stockade a surpris tôt dans ce match disputé en moins de deux heures, se rendant sept fois sur les sentiers à l’aide de frappes aux dépens de Karl Gélinas, qui a engrangé une quatrième victoire en six décisions. Le grand droitier a concédé sept coups sûrs et obtenu quatre retraits sur des prises en huit manches. Sean Donettelo a ensuite préservé l’avance pour obtenir un cinquième sauvetage.
« On savait que c’était une gang de gars qui s’élançaient et c’est ce qu’ils ont fait. Dans ce temps-là, l’approche est différente. Puis, c’était l’occasion pour moi de travailler certaines choses et ça m’a peut-être mis dans le trouble à une ou deux reprises », a analysé le Québécois de 34 ans.
« Ça prenait encore une fois une performance quasi impeccable de notre partant […] J’espère que mes frappeurs vont aller se coucher en pensant à leur approche parce que je ne suis pas bien, bien content de beaucoup [d’entre eux] offensivement », a soufflé le gérant des Capitales, heureux tout de même pour Antchak, pour qui « ça allait moins bien depuis quelque temps », selon Scalabrini.
L’AVENTURE DU STOCKADE
Dire que le Stockade vit une aventure serait un vulgaire euphémisme ! Après avoir parcouru l’american Association l’an dernier à titre d’équipe itinérante, ce club formé majoritairement de joueurs de la Ligue Pecos (25 ans et moins), qui opère dans les régions montagneuses de la Californie, du Nouveau-mexique, du Colorado, de l’arizona, du Kansas et du Texas, a été invité à reproduire le scénario dans la Can-am. Avant d’amorcer leur tournée à Ottawa, samedi passé, les membres du Stockade ne s’étaient jamais rencontrés ! Ils ont tous dû se rendre sur place par leurs propres moyens, certains en avion, d’autres en voiture, et hier, ils étaient quelques-uns à avoir conduit pour se rendre au match. Gérant à Santa Fe dans la Pecos, T.J. Zarewicz a temporairement abandonné son équipe pour s’occuper de cette bande d’affamés qui ne demandent qu’à jouer au baseball. Lui-même conduit cinq joueurs à bord de sa fourgonnette !
« On a tous un but commun et c’est de jouer à un niveau supérieur », note le jeune instructeur de 27 ans. « C’est une opportunité qui ne peut passer qu’une fois dans une vie, surtout qu’il est difficile pour les joueurs de position d’obtenir une chance de jouer dans la Can-am où on retrouve beaucoup de vétérans. Les places sont restreintes. Pour certains gars, la marche est immense. »
Ce dernier mentionne qu’en sept ans d’existence, le circuit dans lequel Salina a brièvement évolué en 2016 a fait graduer 36 joueurs dans le baseball affilié, dont les lanceurs Jon Edwards et Chris- topher Smith, qui ont atteint les majeures. Zarewicz espère qu’au moins cinq de ses poulains se trouveront du boulot dans le baseball indépendant après cette virée dans le nord-est du continent.
DU SECOURS DU JUNIOR
Pour le receveur des Alouettes de Charlesbourg, Raphaël Ross, la venue de cette équipe lui a souri puisqu’il a signé un contrat pour la durée de la série contre les Capitales à la suite de la libération d’un joueur à sa position. Ross, 19 ans seulement, agissait comme remplaçant, hier. Il frappe pour ,371 avec 10 points produits en 17 matchs depuis le début de la saison dans la LBJÉQ.