Le Journal de Quebec

L’iran se sauve avec la victoire

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ST-PÉTERSBOUR­G | (AFP) Dominer n’est pas gagner. Le Maroc l’a appris à ses dépens en s’inclinant 1 à 0 face à l’iran à la Coupe du monde de soccer hier à St-pétersbour­g.

Comble du malheur pour les Marocains, c’est Aziz Bouhaddouz qui a servi la victoire sur un plateau doré aux Iraniens avec un coup de tête qui a envoyé le ballon derrière son gardien dans le temps ajouté.

Dans le groupe B où l’on retrouve l’espagne et le Portugal, il fallait gagner pour espérer et les hommes de Calros Queiroz l’ont fait au bout du suspense.

Dépassé, l’iran n’a fait que se défendre, mais a toutefois l’occasion la plus dangereuse du match sur une contre-attaque avant la mi-temps.

Mais, Azmoun, l’attaquant vedette pourtant seul face au gardien, a buté sur El Kajoui.

Ce fut sans doute le meilleur moment iranien. Car le reste n’a été qu’à l’avantage des Marocains, les Iraniens se contentant d’imprimer une certaine intensité physique, flirtant souvent avec la limite.

CRÈVE-COEUR

Dommage pour le Maroc, bien au-dessus pendant l’essentiel de la rencontre. Les hommes d’hervé Renard ont en effet outrageuse­ment dominé, à l’image de ces 20 premières minutes à sens unique, marquées par 83 % de possession du ballon.

« On s’est fait crucifier », a regretté le technicien français. Les 20 premières minutes ont été largement en notre faveur. Il aurait fallu faire la différence à ce moment-là. Au soccer, quand vous n’êtes pas réalistes, vous payez le prix. Il faut parfois faire le nécessaire pour ne pas perdre les matchs quand on ne fait pas ce qu’il faut pour les gagner. »

« Je savais que les Marocains partiraien­t fort comme ça pendant les 20 premières minutes. Nous avons essayé de les faire s’effondrer mentalemen­t, de créer de la frustratio­n, de bloquer leurs meneurs de jeu », a savouré Queiroz.

« On a créé de la panique dans leur équipe et le match a changé. On a su qu’on pouvait gagner », a continué le Portugais. « Des fois, il faut de la chance, mais il n’y a rien de miraculeux dans cette victoire. »

Si la deuxième demie a été un peu plus équilibrée, c’est à nouveau le Maroc qui a été le plus entreprena­nt. Dans la douleur, les coups parfois sournois ont plu sur la pelouse de Saint-pétersbour­g.

Et puis Belhanda a manqué une chance inouïe à la 80e minute. « C’est fou, s’est emporté l’attaquant Alireza Jahanbakhs­h. J’ai pleuré, j’ai eu la chair de poule. J’ai parlé avec ma famille et mes amis et ils disent que les gens deviennent fous dans les rues en Iran et c’est tout ce qui compte.»

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