Les champions du monde sous pression
AFP | Préparation médiocre, défense vacillante et problèmes « politiques » dans l’équipe: les champions du monde allemand vont devoir balayer les doutes aujourd’hui pour leur entrée en lice contre le Mexique à Moscou, s’ils veulent lancer proprement leur opération « cinquième étoile » qui fait rêver tout un pays.
« Nous savons qu’il va nous falloir passer la vitesse supérieure, admet Toni Kroos, le métronome du milieu de terrain, mais nous avons suffisamment démontré par le passé que nous répondons présents quand ça devient important”.
Exact. Les Allemands n’ont jamais vraiment brillé en match de préparation avant les grands tournois, ce qui ne les a pas empêché d’être à leur meilleur niveau le jour de la compétition.
Cette saison, ils ont enchaîné une série de cinq matches consécutifs sans victoire, seulement interrompue par un succès peu convainquant 2-1 contre l’arabie Saoudite lors de leur dernière sortie à Leverkusen la semaine dernière.
Mais contre le Mexique, l’allemagne n’a jamais perdu, et sa dernière victoire remonte à juin dernier, un cinglant 4-1 en Coupe des confédérations. Julian Draxler portait alors le brassard de capitaine : « Le Mexique est une équipe forte, mais si nous jouons sur nos qualités, je suis certain que nous allons gagner », a-t-il calmement affirmé hier.
DES DOUTES À LA DÉFENSE
Le point faible de l’allemagne, pendant la préparation, a clairement été la défense. « Au Mondial-2014 nous avons encaissé peu de buts, ce n’était pas un hasard. Récemment nous en avons encaissé plus. Ce n’est pas non plus un hasard », a martelé Kroos, qui a appelé tous ses coéquipiers à resserrer les rangs, et pas seulement les joueurs de l’arrière.
Par ailleurs, la Mannschaft devra avoir digéré une polémique qui a empoisonné les dernières semaines de sa préparation, et probablement affaibli deux joueurs importants du groupe: Mesut Özil et Ilkay Gündogan. Les deux hommes, d’origine turque, ont été violemment critiqués pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Copieusement sifflé par le public lors du dernier match à domicile de la Mannschaft vendredi dernier, Gündogan a pleuré dans le vestiaire après la partie, selon des médias allemands.