Le Journal de Quebec

Paul Pogba mène la France à la victoire

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Kazan | (AFP) Ce fut laborieux, mais c’est passé : les Bleus ont bien démarré leur Coupe du monde en s’imposant 2 à 1 face à l’australie, grâce à Paul Pogba, passeur puis buteur, hier à Kazan lors d’une entrée en lice à haute technologi­e.

C’est Antoine Griezmann qui a d’abord débloqué le match sur penalty (58e), un but historique : c’était la première fois que l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) était utilisée en Coupe du monde à l’occasion du cinquième match de ce tournoi russe.

L’attaquant de l’atlético, lancé par Pogba, avait été fauché par Josh Risdon, et l’arbitre uruguayen Andres Cunha, quatre minutes plus tard, a accordé le penalty aux Bleus après avoir visionné l’action sur le bord du terrain.

Mais une main aérienne de Samuel Umtiti dans la surface offrait dans la foulée un penalty aux Australien­s, transformé par leur capitaine Mile Jedinak (62e)...

Le spectre d’une nouvelle contre-performanc­e à l’entame d’une Coupe du monde hantait les Bleus (0 à 0 contre l’uruguay en 2010 et contre la Suisse en 2006, et revers 1 à 0 face au Sénégal en 2002), décidément dans le dur face à l’équipe censée être la plus modeste du groupe.

Et c’est sur une action anodine, un peu chanceuse tout de même, que Pogba remettait les Bleus à l’endroit, d’une pichenette prolongée dans sa cage par Aziz Behich (81e). Le ballon frappait la barre derrière la ligne puis ressortait. La montre de l’arbitre vibrait, les Français pouvaient exulter, et « la Pioche » mettre en valeur le coq de son maillot. La technologi­e sur la ligne de but (GLT) confirmait sur écran géant le but.

Comme attendu, le match était un combat de tous les instants. Les Bleus ont bien dominé, mais la plupart du temps sur un faux rythme, face à un bloc dense, voire opaque. Les Socceroos ont d’ailleurs eu l’occasion la plus nette de la première période, lorsque Corentin Tolisso prolongeai­t un coup franc et que Hugo Lloris sortait le ballon qui allait mourir près de son poteau (17e).

LE DANEMARK DÉFAIT LE PÉROU

Le Danemark a gâché les retrouvail­les du Pérou avec la Coupe du monde en le battant 1 à 0 sur la seule action de classe de son leader Christian Eriksen.

La délicieuse passe entre les lignes du meneur de jeu de Tottenham pour Yussuf Poulsen (59e) permet aux Danois d’empocher 3 points, comme les Bleus contre l’australie. Le gardien Kasper Schmeichel a complété l’oeuvre à l’autre bout en découragea­nt les Incas.

Le Pérou a manqué un penalty signé « assistance vidéo à l’arbitrage ». Les beaux maillots blancs à cartouchiè­re rouge ont raté trop d’occasions pour leur premier match de Coupe du monde depuis 1982.

Leurs incroyable­s partisans, qui ont traversé la planète pour aller du temple du soleil à la Mordovie par dizaines de milliers, ont pourtant chanté tout le match.

Ils n’ont pas pu acclamer d’entrée leur idole, Paolo Guerrero, repêché de dernière minute. C’est Jefferson Farfan qui jouait en pointe.

Les Sud-américains auraient dû ouvrir la marque juste avant la mi-temps, mais décidément c’était la journée du vidéo arbitrage et des penalties manqués. Comme Antoine Griezmann un peu plus tôt, Christian Cueva, crocheté par Yussuf Poulsen, a bénéficié de la VAR, consultée par le Gambien Bakary Papa Gassama.

Mais comme Lionel Messi, il a manqué son tir, envoyé dans les nuages. Cueva a fait tout ce qui est interdit : tirer un penalty après une faute sur soi, et arrêter sa course d’élan. En 2016 pourtant, il avait déjà connu pareille déveine contre la Colombie en Copa America...

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PHOTO AFP Paul Pogba a joué les héros pour la France hier face à l’australie.

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