Le Journal de Quebec

Galchenyuk part sans regret

Il a demandé à Claude Julien une nouvelle chance de jouer au centre

- JONATHAN BERNIER

« Je n’ai pas de regrets avec Montréal, j’ai eu du bon temps. J’ai tissé des liens d’amitié pour la vie. »

Alex Galchenyuk se trouvait à bord d’un vol en direction de l’italie lorsque Marc Bergevin a cédé ses services aux Coyotes de l’arizona. Ce n’est qu’en touchant terre, quelques heures plus tard, qu’il a pris connaissan­ce de la nouvelle.

« C’est en regardant Twitter que j’ai compris que je venais d’être échangé. Il y avait plusieurs émotions. Je n’ai jamais été échangé. C’est nouveau pour moi », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence téléphoniq­ue.

Premier choix du Canadien en 2012, l’américain aura passé six saisons dans l’uniforme tricolore. Il a connu sa meilleure saison en 2015-2016, au cours de laquelle il a atteint le plateau des 30 buts et récolté un total de 56 points.

Parmi tous les joueurs repêchés lors de la même sélection, il est celui qui s’est inscrit sur la feuille de pointage le plus souvent. Ses 255 points le placent sur un pied d’égalité avec Filip Forsberg.

« Alex a fait le maximum avec le temps de glace qu’on lui offrait. Il jouait juste 14 minutes environ », a soutenu André Ruel, de Creative Artists Agency, la firme qui voit aux intérêts de Galchenyuk, lorsque joint par Le Journal.

« Il a seulement 24 ans. On pense souvent qu’un jeune doit dominer dans la LNH à 21, 22 ou 23 ans. Les Coyotes continuero­nt de le développer », a-t-il ajouté, citant Lars Eller et les Capitals de Washington en exemple.

DEMANDE REFUSÉE

Repêché en tant que joueur de centre, Galchenyuk ne sera jamais parvenu à se rendre justice à cette position. Disons que le Canadien ne lui a peut-être pas donné toutes les chances de se faire valoir.

Si Michel Therrien l’a utilisé pendant quelques semaines à cette position, Claude Julien s’est entêté à le laisser à l’aile gauche. On lui reprochait ses carences défensives.

« À Montréal, on le ralentissa­it parfois un peu. Alex devenait un peu nerveux, a soutenu Ruel. Il ne deviendra jamais un joueur défensif extraordin­aire, mais il a des forces sur le plan offensif. »

Malgré une ligne du centre décimée par les blessures dans la dernière étape de la saison, alors que son équipe n’avait plus aucune chance de participer aux séries éliminatoi­res, Claude Julien lui a préféré Paul Byron et Charles Hudon.

Pourtant, Galchenyuk soutient qu’il lui avait manifesté son intérêt pour un retour à sa position naturelle.

« À la fin de la saison, j’ai demandé à Claude d’avoir une chance de jouer au centre. J’avais une bonne relation avec lui. La porte de son bureau restait ouverte. Je lui avais exprimé mon désir de jouer au centre, mais ce n’est pas arrivé », a-til répété, assurant toutefois qu’il n’avait jamais exigé une transactio­n.

EXCITÉ PAR LE DÉFI

Il semble que Galchenyuk verra son souhait se réaliser avec les Coyotes puisque John Chayka, le directeur général de cette formation, a indiqué qu’il n’aurait pas fait cette transactio­n si Galchenyuk n’avait pas eu des aptitudes au centre.

« J’aimais jouer à Montréal. Mais je me doutais que quelque chose pouvait survenir. Je suis excité à l’idée de partir pour l’arizona. Je regardais la formation des Coyotes. Ils ont de bons jeunes joueurs chez les attaquants et de bons vétérans défenseurs. »

Reste à voir si l’air sec du désert aura un effet bénéfique sur le jeune homme.

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PHOTO D’ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN Alex Galchenyuk a appris à sa descente d’avion en Italie la transactio­n qui l’a envoyé avec les Coyotes de l’arizona.

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