Le Journal de Quebec

Neymar et le Brésil chancelant­s

La Seleçao doit se contenter d’un match nul de 1 à 1 contre la Suisse

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ROSTOV-SUR-LE-DON | (AFP) Sale temps pour les favoris. Après l’argentine bloquée par l’islande et l’allemagne battue par le Mexique, le Brésil et Neymar, loin d’être irrésistib­les, ont à leur tour été accrochés par la Suisse (1 à 1) hier à Rostov, pour leur entrée dans le Mondial 2018.

Et si le Brésil ne savait plus gagner en Coupe du Monde ? Car les quintuples champions en sont à trois matchs d’affilée sans gagner dans le plus grand tournoi de la planète.

Après les terribles défaites 7 à 1 face à l’allemagne et 3 à 0 contre les Pays-bas concédées il y a quatre ans à domicile, le match nul d’hier à Rostov est évidemment moins douloureux.

Mais il vient confirmer qu’il reste des fantômes à chasser et, côté Neymar, des jambes à retrouver.

Après une blessure au pied qui l’a laissé de côté pendant plus de trois mois, l’attaquant star de la Seleçao n’est effectivem­ent « pas à 100 % », comme l’avait annoncé son sélectionn­eur Tite samedi.

Hier, on l’a remarqué pour sa nouvelle coupe de cheveux, pour une talonnade ici, là un crochet, un contrôle orienté qui a laissé Xhaka planté dans le gazon (6e), mais pas vraiment pour des jambes de feu.

Il a tout de même été très présent en fin de match, quand le Brésil poussait pour les trois points, avec une frappe sans grand danger (78e), une tête trop centrée (88e) et une avalanche de coups francs obtenus face à des Suisses exaspérés.

Mais il n’a pas été décisif, laissant le rôle à Philippe Coutinho, celui qui l’a remplacé à Barcelone après son départ vers le Paris SG.

MIRANDA TOUT PRÈS

Au bout d’un gros quart d’heure bien maîtrisé par les auriverdes, le petit milieu de terrain a en effet profité d’une relance ratée de Zuber pour expédier une frappe magnifique dans la lucarne et donner l’avantage aux siens (1 à 0, 20e).

La « Suisse, alors, ne sortait plus beaucoup et n’était pas très loin de l’asphyxie. Mais la Seleçao, bizarremen­t, s’est un peu endormie et n’a plus proposé grandchose à part une belle tête de Thiago Silva au-dessus de la barre dans le temps additionne­l.

Et après la pause, après cinq minutes jouées à tout petit rythme, elle a été punie sur corner par les Suisses, avec une tête de Zuber, qui avait pris la précaution au passage de pousser des deux mains Miranda, le seul Brésilien qui avait l’air décidé à sauter.

CHANCES EN FIN DE MATCH

La machine brésilienn­e, dont on vantait encore samedi l’équilibre et la cohérence, était alors bien grippée et l’on surprenait le capitaine Marcelo à balancer des transversa­les directemen­t en touche.

La fin de match a quand même été brésilienn­e, bien sûr. D’abord avec Gabriel Jesus qui, au bout d’une action sublime, n’a obtenu ni le penalty ni l’appel à la VAR qu’il réclamait.

Puis, avec Roberto Firmino, qui d’abord tirait au-dessus (82e), puis trouvait de la tête un bel arrêt de Sommer (90e). Miranda frappait encore d’un rien à côté dans le temps additionne­l, puis les Brésiliens repartaien­t tête basse.

Comme pour les autres favoris empruntés qui sont passés avant lui, ce match nul n’a rien de catastroph­ique pour le Brésil.

Mais la Serbie a montré en battant le Costa Rica plus tôt hier à Samara qu’il y a quelques bonnes équipes dans ce groupe E.

Au pire, les Brésiliens pourront toujours se dire que la première place n’est pas si bonne à prendre. Elle pourrait envoyer vers un huitième de finale face à l’allemagne, en mauvaise posture dans le groupe F.

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PHOTO AFP Le Brésilien Fernandinh­o et le Suisse Breel Embolox n’ont pas ménagé leur effort pour s’emparer du ballon.

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