18 000 PLAINTES POUR LA COLLECTE DES ORDURES
De nombreux citoyens de Québec frustrés
La gestion des déchets est source de frustration à Québec : pratiquement une plainte sur deux qui entre au centre d’appels concerne les vidanges.
C’est la première fois qu’on a un bilan aussi précis du nombre de plaintes pour chaque service municipal. Cette compilation est rendue possible grâce à la mise en place, en novembre 2016, du nouveau service 311.
Cette centrale reçoit tous les appels des citoyens qui concernent les services de la Ville, dans tous les arrondissements, et compile les plaintes.
Le Journal a obtenu cette compilation qui démontre que la gestion des déchets occupe le premier rang des récriminations des citoyens, loin devant le déneigement, les travaux publics et l’aqueduc, et les égouts.
La Ville a reçu un peu plus de 39 000 plaintes au total. De ce nombre, près de 18 000 concernaient la gestion des matières résiduelles.
Pour l’année 2017, ce service recueillait 11 000 griefs, soit près de la moitié des 23 000 plaintes.
ÊTRE PLUS PROACTIVE
Le maire de Québec, Régis Labeaume, avait assuré que l’implantation du 311 permettrait à la Ville d’être plus proactive et de rajuster le tir plus rapidement pour régler les situations problématiques.
La conseillère responsable de la gestion des matières résiduelles et membre du comité exécutif, Suzanne Verreault, convient que malgré les efforts déployés par l’administration municipale, la situation demeure la même.
« La Ville fait son possible, mais, par contre, il faut admettre qu’il y a toujours place à l’amélioration. »
Elle admet que les déchets ont toujours été une source importante de plaintes à Québec. « La cueillette des matières résiduelles récolte plus de plaintes que le déneigement. Ç’a toujours été ça. Vous en avez maintenant la preuve. »
UN VIRAGE À PRÉVOIR
« On se prépare à faire un virage dans la collecte au cours des prochaines années. Il va y avoir une importante partie des actions en information, en sensibilisation et en éducation. On va mettre un budget très raisonnable. Ça passe par là. Il faut aller directement vers le citoyen. »
Il ne suffit pas d’informer par des dépliants ou d’imposer des méthodes, selon Mme Verreault, qui prévoit de grandes campagnes de communication et des séances d’information.
Le tout est planifié dans la Vision 20182028 pour une saine gestion des matières résiduelles qui vise à valoriser 82 % des déchets sur le territoire d’ici 10 ans, avec notamment la venue de l’usine de biométhanisation.