Trump s’immisce dans le débat en Allemagne
MUNICH | (AFP) Donald Trump a apporté hier son soutien à l’aile la plus à droite du gouvernement allemand, qui a fixé un ultimatum de deux semaines à la chancelière Angela Merkel pour obtenir au niveau européen une forte réduction du nombre d’arrivées de migrants.
« Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants sur l’immigration », s’est félicité le président américain sur son compte Twitter. Il a affirmé que « la criminalité en Allemagne est très en hausse », alors que les statistiques démontrent l’inverse.
« Nous ne voulons pas que ce qui se passe avec l’immigration en Europe se passe avec nous ! » a encore écrit le chef de l’état américain.
Une manière de souffler sur les braises du conflit qui déchire le gouvernement d’angela Merkel sur la politique migratoire.
ULTIMATUM
Le ministre allemand de l’intérieur, président du parti très conservateur bavarois CSU, Horst Seehofer, lui a fixé hier un ultimatum jusqu’à un sommet des dirigeants de l’union européenne (UE), fin juin.
Il a prévenu qu’il serait prêt « en juillet » à « refouler immédiatement » les migrants arrivant aux frontières allemandes en provenance d’un autre pays européen si la chancelière ne parvient pas à une solution équivalente à Bruxelles.
« Je suis parfaitement déterminé à mettre cela en oeuvre si les négociations européennes devaient échouer », a-t-il prévenu.
COHÉSION EN JEU
Angela Merkel a de son côté promis de tout faire pour trouver d’ici là des accords bilatéraux et européens sur la question, mais elle a rejeté l’ultimatum ainsi que toute idée de fermeture automatique des frontières en cas d’échec de ses efforts. Mme Merkel joue la carte de L’UE et considère que la cohésion de l’europe est en jeu.