Les projets d’hydro-québec à l’étranger toujours au point mort
La société d’état veut investir des milliards, mais les acquisitions se font attendre
Plus de deux ans après avoir promis une relance de ses activités à l’international, Hydro-québec n’a toujours pas annoncé l’acquisition d’actifs à l’extérieur du Québec.
Lors de son arrivée à la tête de la société d’état, le PDG Éric Martel en avait pourtant fait son mantra, alors que le chiffre d’affaires annuel de la société d’état stagne depuis quelques années.
Pour arriver à doubler ses revenus annuels à 27 milliards de dollars d’ici 2030, Hydro-québec avait affirmé devoir passer par des achats à l’international.
EXPANSION
Hydro-québec prévoyait investir jusqu’à 20 milliards de dollars pour prendre de l’expansion à l’étranger au cours des prochaines années. C’est ce qu’avait précisé au Journal le PDG d’hydro-québec en 2016.
Entre 1996 et 2005, sous la gouverne du PDG André Caillé, Hydro-québec avait investi plus d’un milliard $ à l’international.
Certains investissements avaient rapporté gros, alors que d’autres s’étaient soldés par des échecs financiers.
Chez Hydro-québec, on soutient qu’aucun des projets d’acquisition présentés par l’équipe du Plan stratégique 2016-2021 n’a donné jusqu’à présent les résultats escomptés.
FÉROCE CONCURRENCE
Récemment, lors d’une conférence prononcée à Montréal, le PDG de la société d’état reconnaissait que la concurrence est féroce.
Il disait noter une vive présence d’inves- tisseurs chinois en Amérique du Sud ainsi que l’intérêt des différentes grandes caisses de retraite à la recherche d’actifs énergétiques.
Récemment, Hydro-québec avait laissé entendre que des pourparlers très sérieux avaient cours avec le Mexique, dans le but de procéder à des investissements potentiels.
Or, selon nos informations, les pourparlers avec le gouvernement mexicain n’auraient toujours pas porté leurs fruits.
Avant le Mexique, Hydro-québec aurait raté une occasion d’acquérir un barrage au Pérou et des réseaux de transport électriques au Brésil et aux États-unis.
Encore là, le prix à payer était devenu très important, alors que de nombreux joueurs s’intéressaient à ces actifs.