Pour être sur la bonne voie
Marc-olivier Daigle aiguille les jeunes joueurs et leurs parents
Dans quelques jours, sur le parquet du American Airlines Center de Dallas, un peu plus de 200 jeunes hockeyeurs verront leur rêve d’évoluer dans la LNH franchir une étape importante. Pour les premiers de classe, ce repêchage sera la récompense de plusieurs sacrifices. Pour les autres, il sera le résultat d’autant de dévouement, mais également de décisions judicieuses.
Oui, les trois circuits juniors canadiens constituent le chemin le plus rapide pour accéder à la LNH, mais il n’est pas nécessairement fait pour tous. Opter pour l’un de ceux-ci, pour la NCAA ou pour l’une des différentes ligues juniors A au pays peut faire toute une différence dans le cheminement d’un hockeyeur de 16 ans.
Toutefois, s’y retrouver est loin d’être facile. Même pour les parents. C’est la raison pour laquelle Marc-olivier Daigle a fondé en août 2017 Smarthockeyadvising.com, une entreprise visant justement à conseiller les hockeyeurs et leur famille à ce stade critique de leur carrière.
« Il y a tellement de règles à suivre et de différences à connaître entre le junior majeur et les collèges américains qu’il est important d’avoir en main la bonne information. Personne n’est assez au courant pour toutes les connaître. En plus, ça change souvent d’une année à l’autre », explique Daigle, qui poursuit présentement un baccalauréat en administration des affaires avec une majeure en gestion à l’université Grant Macewan d’edmonton.
MAUVAISE EXPÉRIENCE MARQUANTE
Aujourd’hui gardien de but de l’équipe de l’université qu’il fréquente, le Cowansvillois de 23 ans s’est inspiré de son propre parcours pour mettre sur pied son entreprise.
« Quand je suis arrivé au niveau junior A, j’ai dû refuser une bourse d’études complète avec une université américaine parce que j’avais joué junior majeur. Je n’étais plus admissible. Je n’étais pas au fait du règlement », raconte Daigle, qui avait joué 12 matchs avec les Mooseheads de Halifax.
« À ce moment-là, je me suis dit qu’il devait y avoir quelque chose à faire pour éviter que d’autres joueurs aient des regrets », ajoute-t-il.
Il a donc mûri son projet pendant quelques années avant de finalement se lancer dans l’aventure, il y a 10 mois. Déjà son entreprise compte des clients en Alberta, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-écosse.
NEUTRE ET ÉCLAIRÉ
Et n’allez pas croire que ce mauvais souvenir l’incite à privilégier l’avenue des universités américaines. Au contraire, son objectif est de donner tous les outils nécessaires à l’athlète et sa famille pour lui permettre de faire un choix éclairé. « Que le jeune veuille aller dans la LHJMQ ou dans la NCAA, je n’ai aucun problème avec ça. Je ne pousse ni d’un côté ni de l’autre. Mon travail est de faire comprendre que chaque option n’est pas faite pour tout le monde », soutient-il, exemples à l’appui.
« Le junior majeur, c’est fait pour ceux qui ont toujours été les plus dominants de leurs ligues. Ils doivent être prêts à jouer dès l’âge de 16, 17 ou 18 ans. Si le jeune a toujours démontré une progression plus tardive, et que, en plus, il est bon à l’école, l’avenue des universités américaines est peut-être une meilleure option. »