Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Devrais-je révéler mon amour secret ?

J’ai rencontré mon mari alors que nous étions encore aux études et ce fut le coup de foudre de ma part. J’avais 17 ans et je le voyais dans ma soupe. Comme j’avais des parents sévères et catholique­s, il n’était pas question de vivre avec lui hors du mariage. Ce que nous avons quand même fait, il y a 30 ans, alors que je venais d’avoir 18 ans et lui 20. Au grand dam de mes parents, j’ai quitté mes études de médecine, pour devenir infirmière. Mon mari est devenu ingénieur et nous avons eu deux filles. Notre vie s’est déroulée sans remous ni catastroph­es, et nos filles viennent à peine de quitter le nid familial.

Lors d’un voyage organisé dans le Sud avec l’entreprise pour laquelle mon mari travaille, ma route a croisé celle d’un de ses collègues qui était présent avec sa femme. Nous avons fait connaissan­ce lors du cocktail de bienvenue, pour ensuite nous croiser fréquemmen­t au bord de la piscine ou sur la plage, et trouver beaucoup de plaisir à discuter ensemble.

Je suis alors tombée amoureuse de cet homme. Comme si je revivais les mêmes émois qu’avec mon mari dans notre jeunesse. Ce dernier n’en sait rien, puisque dans les faits, il ne s’est rien passé entre lui et moi. Pas plus que je ne sais ce que cet homme penserait d’une éventuelle idylle avec moi, puisqu’on ne s’est même pas rendu au premier baiser. Mais ça n’empêchait pas mon coeur de battre la chamade chaque fois qu’on se croisait. Je flotte depuis notre retour. Je rêve à cet homme nuit et jour, et j’ose croire, vu sa façon de me regarder et de me toucher le bras en me parlant, que c’est réciproque. Si j’avais les moyens de le faire, je le contactera­is sur-le-champ pour qu’on vive cet amour au grand jour. Comment annoncer ça à mon mari ? Mariée, mais prête à sauter dans le vide

Vous êtes une grande romantique ma chère, mais l’atterrissa­ge risque d’être brusque et catastroph­ique si vous mettez ce projet à exécution sans d’abord assurer vos arrières. Qui vous dit que cette attirance pour cet homme n’est pas juste un feu de paille allumé par le soleil, la beauté des lieux, et une envie de donner un peu de swing à une vie devenue monotone à force de régularité ? Et cet homme, a-t-il même eu conscience de cet amour que vous lui portez ? A-t-il envie de laisser tomber sa propre vie pour vous suivre ? Avant de parler à qui que ce soit de ce qui mijote dans votre tête, prenez grand soin de revenir les deux pieds sur terre et de voir jusqu’à quel point ce n’est pas votre imaginatio­n qui vous joue des tours.

De la propreté dans la pilosité

J’ai bien aimé le message lancé par Gaétan Grenier qui reprochait aux hommes de se laisser pousser une barbe de plusieurs jours sous prétexte d’avoir l’air plus virils. Je pense comme lui en ce qui concerne la pilosité affichée au grand jour, et je dirais pareil pour ce qui est des nombreux tatouages qui ornent les bras, les jambes et le torse de ces mêmes hommes. S’ils savaient de quoi ils auront l’air dans 30 ans avec leur peau qui plissera, peut-être se garderaien­t-ils une petite gêne.

Et vous Louise, vous m’avez fait sursauter quand vous avez répondu à ce monsieur : « Pour l’homme comme pour la femme, quand on avance en âge, il faut se soigner plus, car on n’a plus la jeunesse pour se réchapper. » C’est comme leur dire : « Ben coudon les jeunes, ce n’est donc pas si grave d’avoir l’air négligé, plus tard vous y verrez ! » Lorraine

Désolée, mais je pense ce que j’ai dit. La jeunesse peut se permettre des choses qui deviennent des désagrémen­ts quand on en a perdu la fraîcheur.

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