Pas question de céder aux « pressions »
« On n’acceptera pas de se faire pousser dans le dos par un promoteur », prévient Régis Labeaume qui a officiellement porté plainte à L’UPAC.
Le maire de Québec a confirmé, hier, que la Ville était déjà en contact avec l’unité permanente anticorruption au sujet du projet controversé de métro aérien qui n’a aucune chance de se concrétiser sous son règne.
M. Labeaume a également encensé son responsable des grands projets, Charles Marceau, même si ce dernier n’a jamais cru bon de l’informer de l’existence du projet ou même de la tentative de corruption alléguée aujourd’hui par la Ville.
La rencontre litigieuse entre M. Marceau et le représentant de Solutrans, Jean O’keefe, s’est pourtant déroulée il y a plus de neuf mois.
« Il n’avait pas (à partager l’information), ce n’était pas sérieux. M. Marceau a bien fait de tout arrêter ça quand il s’est fait faire une proposition d’avoir un contrat de gré à gré, il a eu le meilleur réflexe de tout fermer ça, de ne plus jamais les rencontrer parce que c’était illégal », a insisté le maire.
« Il n’y a pas un promoteur au Québec qui va nous pousser dans le dos en utilisant les médias, c’est ce qu’ils ont tenté de faire ; alors finalement, on a décidé de mettre fin à ça et d’envoyer ça à L’UPAC, puis ils s’expliqueront à L’UPAC », a-t-il lâché lors d’un point de presse à la Base de plein air de Sainte-foy.
100 M$ PAR KILOMÈTRE
Le maire a par ailleurs dévoilé une note technique interne de douze pages, hier, au sujet des projets de monorail qui ont fait l’objet d’une analyse d’op- portunité par le bureau de projet du défunt SRB.
En décembre 2017, la Ville en arrivait à la conclusion qu’il en coûterait plus ou moins 100 millions $ par kilomètre pour aménager ce type d’infrastructure, loin des chiffres avancés par les promoteurs du métro aérien.
La Ville a utilisé comme base de comparaison le Skytrain à Vancouver, la Ligne 3 de Scarborough à Toronto ainsi que les monorails de Las Vegas et Newark (États-unis), São Paulo (Brésil) et Riyad (Arabie saoudite).
QUÉBEC SERAIT « DÉFIGURÉE »
Même si la Ville reconnaît qu’un monorail présente des avantages (voir tableau), Régis Labeaume estime qu’il est impensable de « défigurer une ville du patrimoine mondial en bâtissant des kilomètres de tracel de béton ».