Le Journal de Quebec

Sous le signe de l’abondance

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- CÉDRIC BÉLANGER

Des classiques de Pagliaro, Lecor, Lavoie et De Larochelli­ère aux plus récents succès fédérateur­s des 2Frères et d’andréanne A. Malette en passant par un petit yodle gracieuset­é de Guylaine Tanguay, la fête nationale a été célébrée dans l’abondance, samedi soir, sur les plaines d’abraham.

Bien comptées, en tout ou en partie, on a entendu 66 chansons du répertoire québécois dans ce spectacle à la mise en scène clinquante et rythmée, animée avec brio par le trio Garou-isabelle Boulay-gregory Charles.

Dès le départ, ça déboulait à un train d’enfer sauf qu’il a fallu tout recommence­r en raison d’un problème technique. Pour la deuxième année d’affilée, les spectateur­s ont donc vu le numéro d’ouverture deux fois (l’an passé, la menace d’un orage avait chamboulé l’horaire et incité la troupe à le reprendre en fin de soirée).

Une fois reparti, le spectacle a tenu ses promesses en misant sur la force du collectif. Appuyées par 16 musiciens, six choristes et un choeur gospel de 20 chanteurs, les vedettes de l’édition 2018 de la fête nationale ont passé la majeure partie de la soirée sur la scène. Pas question de faire sa chanson et disparaîtr­e dans les loges. Les numéros réunissant toute la troupe étaient nombreux.

Cela a donné quelques moments de grâce : la superbe Ma génération, chantée à relais, ou le touchant hommage à Patrick Bourgeois, lancé par son fils Ludovick, présent via écran géant. Ce segment, apprécié par la foule qui a chanté sans se faire prier les succès des BB, s’est aussi conclu sur un écran, mais avec l’image et la voix de Bourgeois chantant Seul au combat. C’était beau.

PLACE AUX FEMMES

La Saint-jean 2018, a été l’occasion de rappeler le rôle crucial joué par les femmes dans la société québécoise. Anaïs Barbeau-lavalette l’a fait avec ferveur dans sa portion du discours patriotiqu­e, livré samedi en trois parties. « Tout reste à écrire », a-t-elle lancé aux Québécoise­s après avoir énuméré les noms de nos plus grandes héroïnes.

Son vibrant appel suivait une rare apparition sur scène de Mitsou, qui avait sorti des boules à mites son costume sexy de l’époque Bye bye mon cowboy pour souligner les 30 ans de la chanson qui a fait d’elle une vedette.

Ce sont aussi des clins d’oeil au passé – comment ne pas profiter de la présence de Garou et Daniel Lavoie pour faire revivre Belle de Notre-damede-paris ? – qui ont précédé les traditionn­els feux d’artifice avant que le vénérable Jean-pierre Ferland ferme le party en nous chantant Envoye à maison.

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