Le Journal de Quebec

Le scénario de la grève à la SAQ se précisera aujourd’hui

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Les clients de la Société des alcools du Québec (SAQ) ne tarderont pas à savoir, aujourd’hui, à quoi s’en tenir quant à l’éventualit­é d’une grève dans les succursale­s de la société d’état.

Le Syndicat des employés de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ) affilié à la CSN a fait durer le suspense, ce week-end, après avoir échoué à déclencher une grève à la veille de la fête nationale, comme il en avait laissé planer la menace.

L’annonce des résultats du vote avait d’abord été planifiée pour vendredi dernier, mais le dépouillem­ent des urnes se serait prolongé. Selon nos informatio­ns, celui-ci s’est terminé samedi soir. Il était donc trop tard pour déclencher un débrayage lors de la lucrative journée du 23 juin.

SILENCE RADIO

Hier, c’était silence radio au SEMB, qui a décliné les demandes d’entrevue du Journal. Les 5500 employés ont normalemen­t été informés la nuit dernière de l’issue du vote, puisque le syndicat avait affiché son intention de diffuser précisémen­t à minuit le résultat dans ses plateforme­s internes.

L’informatio­n ne tardera pas à être connue du public et de l’employeur, probableme­nt dès ce matin, selon un coordonnat­eur au service des communicat­ions à la CSN.

Depuis trois semaines, la partie syndicale a tenu un total de 42 assemblées générales à tra- vers le Québec afin d’obtenir un mandat qui lui permettrai­t de déclencher une grève de six jours. Le taux de participat­ion s’élève à 54,6 %.

AU MOMENT OPPORTUN

Cependant, une réponse favorable à cette propositio­n ne provoquera­it pas automatiqu­ement un arrêt de travail dans les quelque 400 succursale­s de la SAQ.

Le débrayage serait plutôt déclenché au moment jugé opportun, selon ce qu’a indiqué une source. Il pourrait être d’une durée de six jours continus ou discontinu­s.

Par ailleurs, la direction de la SAQ a fait savoir la semaine dernière qu’un arrêt de travail n’entraînera­it pas la fermeture de tous les magasins. En faisant appel au personnel-cadre, une cinquantai­ne de succursale­s pourraient demeurer ouvertes.

La convention collective des commis et employés de bureau de la SAQ, dont les trois quarts travaillen­t à temps partiel, est échue depuis mars 2017. Les négociatio­ns avec l’employeur se poursuiven­t depuis seize mois.

Le différend entre les deux parties concerne principale­ment l’organisati­on du travail. La SAQ chercherai­t par exemple à faire travailler ses employés permanents davantage durant la fin de semaine et voudrait revoir le nombre minimal d’employés à temps complet et à temps partiel.

Le syndicat y voit un recul majeur dans les acquis de ses membres.

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