Le Journal de Quebec

Y a-t-il encore de l’argent à faire en immobilier ?

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier

« Attention ! l’immobilier est un secteur cyclique et l’enrichisse­ment n’y sera pas éternel », diront certains. Mais ce qu’ils omettent de dire, c’est que l’histoire finit toujours par se répéter.

Il est vrai que le marché a parfois tendance à s’échauffer. D’ailleurs, c’est actuelleme­nt le cas dans certaines régions où il y a actuelleme­nt plusieurs cas de surenchère.

Selon une récente analyse publiée par la Fédération des chambres immobilièr­es du Québec, c’est l’arrondisse­ment montréalai­s de Rosemont/la Petite-patrie qui, au cours des mois de mai 2017 à avril 2018, récolte la palme. Pas moins de 32 % des transactio­ns de maisons unifamilia­les se sont conclues à un prix supérieur à celui affiché, tout comme 16 % des copropriét­és et 28 % des plex. Et le constat est similaire dans plusieurs autres villes et arrondisse­ments.

Dans cette perspectiv­e, il est tout à fait légitime de se questionne­r : est-ce que cela vaut la peine d’investir dans la brique ? Tout dépend du point de vue et des objectifs de l’acheteur.

Analysons le tout selon deux situations différente­s, soit celles du propriétai­re occupant et du propriétai­re non occupant.

LE PROPRIÉTAI­RE OCCUPANT

Ce propriétai­re achète un immeuble pour s’y loger. Il peut s’agir d’un condo, d’une maison unifamilia­le, ou encore d’un petit immeuble à revenus (plex).

En plus de devoir respecter son budget, cet acheteur devra évaluer le profit qu’il pourra effectuer à la revente, soit en rénovant, soit en profitant de la hausse des marchés. De plus, au terme d’un certain temps, il pourra utiliser les capitaux accumulés afin de mener à bien un autre projet nécessitan­t des fonds, telle l’acquisitio­n d’un second immeuble.

Cette démarche prend tout son sens pour le propriétai­re occupant d’un immeuble à revenus : Non seulement ses locataires l’aideront à payer sa propre hypothèque, mais en plus, ils finance- ront l’acquisitio­n potentiell­e d’un second immeuble, et ainsi de suite. C’est ce qu’on appelle l’effet levier.

LE PROPRIÉTAI­RE NON OCCUPANT

Celui-ci investit non pas pour se loger, mais pour faire fructifier son capital. Pour cet investisse­ur, ce sont de bons calculs de rentabilit­é qui guideront son chéquier. Les meilleurs investisse­urs immobilier­s sont non seulement des champions pour calculer la rentabilit­é d’un immeuble, mais aussi pour dénicher des aubaines et pour optimiser le potentiel de leurs acquisitio­ns.

En fin de compte, ce qu’il faut retenir, c’est que malgré les cycles immobilier­s, les bons investisse­urs continuero­nt toujours d’investir, et les bons investisse­ments finiront toujours par rapporter.

Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à L’OACIQ

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