Le Journal de Quebec

Le fond du baril pour Lance Stroll

- LOUIS BUTCHER

Quand votre seul défi c’est de tenter de devancer votre coéquipier pour les deux dernières places au tableau, ça prouve qu’il y a un problème majeur.

C’est pourtant la situation à laquelle fait face Lance Stroll depuis le début de la saison en F1. Le Grand Prix de France n’a rien révélé de nouveau pour l’écurie Williams qui, sans exagérer, a atteint le fond du baril. Ses deux pilotes ont roulé, une nouvelle fois, en queue de peloton.

Après un bon départ, le pilote québécois s’est hissé de la 19e à la 12e place après avoir profité du chaos devant lui. Mais les réjouissan­ces ont été de courte durée.

Sa monoplace, mal conçue à l’origine, faut-il le répéter, ne lui a pas permis de s’exprimer convenable­ment tout au long de la course. Puis, quand il a voulu défendre sa position, en fin de parcours, il s’est retrouvé dans une situation très précaire.

Avant de compléter le 51e des 53 tours de l’épreuve, le pilote québécois a vu son pneu avant gauche se déchiquete­r. Cette frayeur, il l’a connue dans le virage le plus rapide du circuit du Castellet.

« UNE PROIE FACILE »

Fort heureuseme­nt pour lui, plus de peur que de mal. Il a été contraint à l’abandon en évitant de heurter un mur de protection à haute vitesse.

« Avec environ 20 tours à parcourir, a expliqué Stroll. J’ai commencé à ressentir une vibration dans le train avant, qui n’a fait qu’empirer. En pleine bagarre avec Stoffel Vandoorne, j’ai eu un faux plat sur mon pneu avant gauche avant qu’il n’éclate.

« J’ai été une proie facile pour lui. Ce n’est pas compliqué, j’étais incapable de tourner à droite. »

Quand un journalist­e lui a demandé, à sa sortie de voiture, s’il voyait un point positif sur sa course, Stroll n’a pas hésité.

« Aucun, a répondu le pilote de 19 ans. Et il ne faut pas s’attendre à beaucoup mieux au cours des prochaines courses. »

Pour la première fois de l’histoire, le calendrier de la F1 comporte trois étapes en trois semaines. Les escales suivantes auront lieu les 1er et 8 juillet en Autriche et en Grande-bretagne respective­ment.

Les ingénieurs de l’écurie Williams n’auront donc pas le temps d’apporter des correctifs pour améliorer les performanc­es de la monoplace.

Le coéquipier de Stroll, le Russe Sergey Sirotkin, s’est quant à lui classé au 15e rang, à un tour du vainqueur.

Sa seule consolatio­n aura été de devancer à l’arrivée l’espagnol Fernando Alonso, récent vainqueur des 24 Heures du Mans, dont l’écurie, Mclaren, a connu un week-end tout aussi misérable que Williams.

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LANCE STROLL Victime d’une crevaison

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