Le Journal de Quebec

Condamné pour avoir martyrisé une mouffette

Il s’agit d’une première au Canada

- FRANCIS PILON

Un homme a été récemment condamné au criminel pour avoir piégé une mouffette et l’avoir laissée agoniser dans l’arrondisse­ment du Plateau-mont-royal, à Montréal, une première au Canada.

Gaetan Bouchard a plaidé coupable au début du mois de juin à des accusation­s de cruauté animale à la Cour municipale de Montréal. L’homme était accusé d’avoir piégé un animal de la faune et de l’avoir laissé souffrir.

En conséquenc­e, il devra respecter une période de probation d’un an, payer une amende de 500 $ et rembourser 149 $ à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal.

En mars dernier, la SPCA avait reçu une plainte concernant une mouffette agonisante et prise dans un piège sur le Plateau. Une patrouille­use de l’organisme s’était rendue sur place pour aider la bête, qui a été conduite chez le vétérinair­e et euthanasié­e en raison de la gravité de ses blessures par la suite.

LIÉE AU PIÉGEAGE

Selon la SPCA, c’est la première fois au Canada qu’une condamnati­on pour cruauté animale criminelle est obtenue par rapport au piégeage d’un animal de la faune.

« Avant, les gens ne faisaient que payer des amendes pour la cruauté animale envers des animaux de la faune, comme on paie des amendes pour des contravent­ions de stationnem­ent avec une voiture », a expliqué Me Sophie Gaillard, avocate au service de défense des animaux de l’organisme.

« La grande nouveauté avec ce dossier, c’est qu’on a quelqu’un qui a été condamné au criminel pour cruauté animale. Et pour arriver à une telle condamnati­on, il faut prouver que la personne a procuré une blessure, souffrance ou douleur inutile à un animal », a-t-elle ajouté.

DES ALTERNATIV­ES

La SPCA rappelle qu’il existe plusieurs alternativ­es au piégeage pour gérer un animal de la faune en milieu urbain.

Il est possible, dans un premier temps, de contacter l’organisme pour obtenir quelques conseils de base, comme de ne pas nourrir ces animaux, de s’assurer que les portes ou fenêtres des résidences sont bien fermées et d’apprendre à coexister avec certaines espèces.

Dans les cas plus graves, la SPCA rappelle aux citoyens de contacter une entreprise spécialisé­e qui s’occupera de l’animal de façon éthique et légale.

Newspapers in French

Newspapers from Canada