Le Journal de Quebec

DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Faut-il dénoncer un ado qui dérange ?

La belle saison a démarré et nous avons recommencé mes frères et moi à fréquenter le chalet familial mis par notre mère à notre dispositio­n depuis le décès de notre père il y a deux ans. Nos familles y vivent dans la promiscuit­é, malgré les dimensions respectabl­es du lieu. Ça fait donc quelques fins de semaine qu’on y passe ensemble. Sur le chemin du retour à la maison la fin de semaine dernière, ma plus jeune (5 ans) nous a raconté que son cousin de 15 ans, le fils de mon frère aîné, lui avait montré son zizi, ainsi qu’à sa cousine de 6 ans, la fille de mon frère cadet. En leur disant bien sûr de garder le secret. Avec ma femme, on est restés bouche bée par cette révélation faite naïvement par ma fille.

Après en avoir discuté, on a décidé que j’en parlerais au père de la cousine pour avoir son avis. Sa fille ne lui avait rien dit. Comme il craint la réaction de notre frère aîné qui a peu d’intelligen­ce émotive, on a décidé de laisser passer l’affaire et de se contenter de parler à nos filles pour les mettre en garde contre leur cousin.

Mais ma femme n’est pas à l’aise avec ça. Elle maintient que nos filles ont été agressées et qu’il serait normal de faire le point avec les parents du neveu pour qu’ils intervienn­ent. Sans quoi, dit-elle, on va passer l’été à se méfier des enfants et à s’interroger sur ce qui se passe quand ils ne sont pas dans notre champ de vision.

J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Est-ce si grave de laisser aller l’affaire ? Tous les enfants ne font-ils pas ce genre de découverte ? Du moment que les nôtres nous tiennent au courant, je persiste à croire que c’est le plus important. Pas besoin de faire une chicane de famille avec ça, il me semble ?

Papa

Je pense que votre femme a raison, il ne faut pas garder cet épisode sous silence. Un garçon de 15 ans sait que ce qu’il fait. La preuve, il a demandé aux fillettes de se taire. Son geste dénote un certain penchant pour transgress­er les interdits, et il importe de stopper cette propension qu’il semble avoir à le faire. Une action concertée des parents des deux fillettes pour faire réagir les parents de ce garçon me semble nécessaire pour ne pas maintenir un flou malsain entre vous tous et mettre les fillettes en danger d’une récidive.

Comment disposer d’un corps au décès ?

Pour venir au secours de Robert qui s’inquiétait de son manque d’argent pour se faire enterrer, voici ce que j’ai vécu lors du décès de mon mari il y a quelques années. Homme pragmatiqu­e et généreux, il avait signé pour le don d’organes. Mais atteint d’une maladie pulmonaire sévère qui l’a ravagé ensuite et voulant que nos enfants sachent de quels gènes ils héritaient, il a fait don de son corps à la faculté de médecine de l’université de Montréal, pour qu’on sache enfin les causes du décès de son propre père, décédé à 63 ans, le même âge que lui, sans aucune autopsie. Malgré ma tristesse de voir mon mari finir ainsi, j’ai accepté ses volontés.

Un an plus tard, l’université ayant terminé ses recherches sur le cadavre, on m’a téléphoné pour connaître mes intentions quant à la dispositio­n du corps. Encore une fois, j’ai respecté la décision de mon mari en ne récupérant pas ses cendres, qui ont été enterrées sur le Mont-royal, sans frais. J’ai compris que Robert était croyant, alors peut-être que ma solution lui déplaira. Mais il doit aussi savoir que la prestation de décès est une somme imposable à la succession

Sam

Effectivem­ent, le don d’un corps à la science, au décès, est une avenue envisageab­le, que l’on soit ou non atteint d’une maladie, mais selon certaines conditions.

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