Ouellette veut récupérer les biens saisis par L’UPAC
Une requête a été déposée mercredi
Le député libéral Guy Ouellette s’adresse aux tribunaux pour récupérer les biens saisis par L’UPAC lors de son arrestation, a appris Le Journal.
Dans une requête déposée mercredi à Québec, le député de Chomedey tente de faire casser les mandats de perquisition de son véhicule et de ses deux résidences.
Il souhaite ainsi qu’on lui restitue tous les biens saisis par les limiers de Robert Lafrenière, comme son ordinateur et son téléphone.
DOSSIER CONFIDENTIEL
Dans une procédure très inhabituelle, la greffière du palais de justice de Québec en a refusé l’accès au Journal. S’appuyant sur une ordonnance verbale par téléphone du juge Raymond Pronovost, la greffière a classé le dossier confidentiel.
Arrêté par l’unité permanente anticorruption le 25 octobre dernier, Guy Ouellette est soupçonné d’être à l’origine de fuites d’éléments de preuve dans l’enquête Mâchurer sur le financement politique et l’octroi de contrats publics.
Aucune accusation n’a toutefois été portée contre lui jusqu’à maintenant, une situation jugée intolérable par tous les partis politiques à l’assemblée nationale.
Rappelons que Guy Ouellette s’était d’abord lui-même exclu du caucus libéral après son arrestation, avant d’être réintégré quelques semaines plus tard.
Il a perdu au passage la présidence de la Commission des institutions à laquelle L’UPAC rendait des comptes.
ENQUÊTE TOUJOURS EN COURS
Lors de son passage devant les élus à la fin avril, le commissaire Robert Lafrenière a affirmé que l’enquête sur le député de Chomedey était toujours en cours.
Le patron de l’escouade a également affirmé que ses agents pourraient procéder à des arrestations lors de la prochaine campagne électorale, prévue à l’automne.
Malgré la menace qui pèse contre lui, Guy Ouellette sera candidat pour le Parti libéral dans son comté de Chomedey aux élections de l’automne.
BIENS PERQUISITIONNÉS SOUS SCELLÉS
Les biens perquisitionnés sont actuellement inaccessibles aux enquêteurs et aux agents de L’UPAC.
Ils ont été placés sous scellés parce que l’assemblée nationale estime que certains documents pourraient être protégés par le privilège parlementaire.