Une enquête réclamée sur l’exdélégué à Mexico
La Coalition avenir Québec (CAQ) exige que le ministère des Relations internationales mène une enquête interne à la suite des allégations de comportements inadéquats qu’aurait eus l’ex-délégué général du Québec à Mexico Éric R. Mercier.
« On comprend qu’éric Mercier, c’est un bon membre de la famille libérale […] sauf que cinq employés sur 20 qui acceptent de parler, c’est un échantillonnage assez significatif pour déclencher une enquête interne », a indiqué le député Éric Caire de la CAQ, par communiqué, hier.
Notre Bureau d’enquête révélait mercredi de troublants témoignages d’ex-employés de la délégation québécoise au Mexique concernant le comportement de M. Mercier, délégué général entre 2014 et 2017.
Il aurait notamment utilisé à maintes reprises des propos racistes envers les Mexicains, aurait eu une consommation d’alcool abusive, en plus de ne pas assurer une présence suffisante à son bureau. Ces allégations ont cependant été démenties par le principal concerné.
« Si le comportement d’éric Mercier a été tel que les employés le rapportent, c’est inacceptable », a résumé M. Caire, lors de l’entrevue.
« ÉTOUFFER L’AFFAIRE »
Le député de La Peltrie soupçonne d’ailleurs la ministre des Relations internationales, Christine St-pierre, d’avoir fait taire cette histoire pour éviter une controverse.
« Il faut qu’on nous dise : “Est-ce vraiment un congédiement ? A-t-on eu vent de ces comportements-là ? Est-ce que ç’a été rapporté, mais on a demandé à Éric Mercier de s’en aller avec une généreuse prime de séparation, et on a étouffé l’affaire ?” » a-t-il demandé.
Il trouve également « curieux » que M. Mercier ait décidé de quitter son poste considérant que « ce n’est pas le genre de poste qu’on quitte ».
PROTÉGER LES EMPLOYÉS
Lors d’une entrevue à TVA Nouvelles, hier, la ministre St-pierre a réitéré qu’aucune plainte n’avait été portée à sa connaissance concernant M. Mercier, tout en indiquant qu’elle « ne veut pas commenter de situations particulières ».
« Nous avons le souci de protéger tous nos employés. Et lorsque des employés ont des problèmes, des difficultés, on les invite à venir nous parler », a-t-elle indiqué.
« Je pense que maintenant on peut dire que la page est tournée », a-t-elle ajouté.